Michael Pinsky investit le canal de l’Ourcq à La Villette, jusqu’au 3 janvier, avec une œuvre flottante de 40 pièces.
L’exposition de Michael Pinsky inaugure une série d’événements à l’occasion de la COP 21.
©Michael Pinsky La Villette
Du 25 novembre au 30 décembre 2015, « Nés quelque part » propose une exposition-spectacle sur les enjeux du climat et du développement durable. Une expérience sensible et interactive pour adopter un autre regard sur le monde et encourager la citoyenneté, la solidarité et l’échange.
Le 5 décembre 2015, « C’est possible » une rencontre exceptionnelle réunira, autour de la philosophe et physicienne Vandana Shiva, différentes personnalités majeures proposant des solutions innovantes et alternatives pour changer le monde.
Enfin, les 6, 13 et 20 décembre 2015, dans le cadre de « Free Style » l’évènement street culture de La Villette, l’Atelier International du Grand Paris animera des ateliers pour les jeunes de sensibilisations et d’expressions sur la métropole de demain.
©Michael Pinsky La Villette
En écho à la COP21, La Villette et ArtCOP21 invitent Michael Pinsky à investir le canal de l’Ourcq avec l’œuvre « L’eau qui dort », composée d’une quarantaine de pièces flottantes, de part et d’autre des 2 rives.
Les canaux de Paris, voies de communication historiques et durables par essence, sont un lieu d’échange et de ressource clé́ dans notre histoire. Mais cet écosystème, très sensible au climat, est aussi bien souvent le réceptacle des encombrants jetés par les riverains. Décharge invisible qui dissimule notre trop plein d’objets sous ses eaux dormantes. A l’aide d’une équipe de plongeurs et des services des canaux de Paris, l’artiste Michael Pinsky est allé chercher dans les profondeurs des eaux et de l’oubli, les épaves domestiques, dont la communauté s’est débarrassée, pour les exposer à la surface.
Confrontant la société à sa production de déchets, l’artiste Michael Pinsky redonne vie et met en lumière à la surface du canal : vélos, bidon, caddies, panneaux, à la fois étranges et familiers.
©Michael Pinsky La Villette
L’installation est accompagnée d’une bande sonore réalisée à partir de ces objets métalliques sortis des eaux. Le public est invité à la télécharger sur son téléphone et à l’écouter à proximité de l’œuvre. Le son des objets, utilisés comme de véritables instruments, provoque une vague de vibrations qui résonne dans le corps des spectateurs.
Cette partition musicale sonore est créée en atelier avec des groupes d’adolescents vivants à proximité du parc et ce, dans le cadre de la démarche de médiation initiée par La Villette.
L’œuvre agit positivement sur l’environnement en nettoyant le canal au vu et au su des passants interpelés. Avec cette œuvre poétique et pédagogique, Michael Pinsky invite à s’interroger sur les conséquences d’un geste « banal », celui de jeter, reproduit à l’échelle de la société.