Après Les Chants Captifs en 2013, la galerie Polad-Hardouin présente du
15 mars au 16 avril
une nouvelle exposition de Daniel Flammer
recentrée sur le dessin à la pierre noire et au fusain.
Le trait fait surgir des éléments d’architecture et des structures post-industrielles qui se combinent pour donner naissance à un univers étrange : voûtes en briques, voies ferrées ou manèges de fêtes foraines semblent abandonnés dans une temporalité parallèle.Les lianes végétales qui apparaissent sur certains dessins laissent penser que la nature reprend lentement possession des lieux.
Daniel Flammer dégage, creuse et développe sur le papier un motif implicite fait de bribes et de signes, qu’il repère dans les lieux de passage comme les gares ou les avenues des grandes villes. Approfondissant sa démarche de « paysages inconscients », la série exposée ici se compose d’une vingtaine de dessins dont plusieurs grands formats spectaculaires.
Fortement nourri de références cinématographiques et artistiques, Daniel Flammer s’inspire également de l’univers de la bande dessinée de science-fiction ou d’anticipation, dans une technique où le travail des textures et des contrastes rappelle la richesse de la gravure classique. Les noirs intenses évoquent même la xylogravure et l’expressionnisme allemand… Les vides volontaires font respirer le dessin et donnent aux motifs une nouvelle profondeur. Individuellement cohérents et parfaitement reliés les uns aux autres, les dessins forment une mosaïque aux variations infinies. Rien n’empêche cet univers de croître de lui-même.
Lieu de l’exposition :
Galerie Polad-Hardouin, 86 rue Quincampoix 75003 Paris