Exposition Double je au Palais de Tokyo du 24 Mars 2016 au 16 Mai 2016
Mathias Kiss s’inscrit dans le parcours artistique choisit par Jean de Loisy pour l’exposition DOUBLE JE avec une installation in situ qui se verra résonner au sein d’une même pièce avec l’artiste Janaina Mello Landini Cyclorama.
Le Golden Snake, une installation immersive où les corniches dorées à la feuille d’or breakent, glissent sur le sol, grimpent sur les murs, longent les plafonds et redessinent l’espace créant des perspectives, laissant le visiteur se prendre au jeu du labyrinthe. Une autre version du jardin à la Française.
Inédit dans sa forme, ce projet l’est également dans sa conception et dans ses modalités de diffusion. Ayant été conçu dès le départ comme une exploration originale du dialogue entre art et artisanat d’art à partir d’un thème de polar, il s’incarne à travers une exposition et une nouvelle.
Après L’Usage des formes, en 2015, le Palais de Tokyo manifeste à nouveau son intérêt pour les liens entre les artisans d’art, les designers et les artistes plasticiens avec cette exposition conçue d’après une nouvelle écrite spécialement par le jeune et déjà célèbre auteur de romans policiers Franck Thilliez.
Partant du postulat qu’un artisan d’art, un artiste… et un criminel ont cette même fascination obsessionnelle du détail, l’exposition plonge dans le quotidien et l’intimité des métiers d’art, tout en racontant l’intrigue policière imaginée par Franck Thilliez. A la différence d’une scénographie traditionnelle, l’exposition représentera les ateliers ainsi que les lieux de vie de deux artisans d’art, et le décor d’une scène de crime.
Le contexte de cette scène est celui de l’artisanat d’art de pointe, proche des nouvelles technologies. Dans ce décor, chaque objet présenté est une œuvre d’art ou de design, tout en constituant un indice amenant le visiteur à reconstituer le scénario du crime et à tenter d’en résoudre l’énigme.
Cette exposition est le deuxième volet du partenariat mené avec la Fondation Bettencourt Schueller pour mettre à l’honneur les métiers d’art et révéler leur contemporanéité.
Commissaire : Jean de Loisy
L’or est un autre fantasme, dont les variations sont enregistrées quotidiennement sur le marché des métaux précieux. Toutefois, la valeur qu’y accorde Mathias Kiss est d’un autre ordre, d’un ordre chromatique.. On ne parlera pas des lingots d’or de Marcel Brootdhaers tout en maintenant que Mathias Kiss s’inscrit dans la veine du conceptuel belge.
Texte de Judikael Lavrador Critique d’art