Le voyage de Portugal
Gilles Verneret
Galerie Françoise Besson à Lyon
du 15 septembre au 18 novembre 2016
Depuis des années, Gilles Verneret travaille sur l’immense projet des Grands Demeurants : revisiter de grands hommes ou des événements marquants.
En 2014, lors de l’exposition traces, nous avons eu un aperçu des différents volets qui le composent.
Françoise Besson parlait alors de « trace de traces, témoignage humain de ce que l’homme fait au monde. »
Aujourd’hui, elle ajoute « garder trace de l’élan, prendre l’empreinte de cet en avant du désir et de ce qui l’entrave, tel est l’enjeu ».
Ce projet qui aborde les rapports du réel et de l’imaginaire s’est inscrit dans une série de voyages, de chapitres.
Son voyage en terre sainte a déclenché le premier chapitre, série d’images qui formèrent une exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu : « Le Silence et l’Oubli, sur les traces de Jésus ».
En spécialiste d’une prose visuelle, il part également à la rencontre d’Hermann Hesse, de Nietzsche, de Proust, Dostoievki ou encore de Cézanne…
C’est à celle de Magellan que Gilles Verneret nous convie aujourd’hui.
Il construit un programme iconographique, tentative de retourner sur le passé avec la projection imaginaire qui devient elle-même visionnaire – affirmant ainsi une permanence du fait sacré – ce qui peut faire image au sens sacré, icône.
C’est une recherche de nouveaux signes.
Le voyage de Portugal se tiendra à la galerie Françoise Besson du 15 septembre au 18 novembre 2016, en résonnance à Lyon Septembre de la photographie 2016.
A cette occasion la galerie édite le cahier de Crimée n°27 préfacé par Christiane Vollaire dont voici un extrait :
« L’industrie du tourisme, ouvrant des routes physiques à la déambulation, ouvre aussi des routes symboliques à l’imaginaire.
Ces routes physiques, rendues sûres et confortables, sont les mêmes que des figures héroïsées empruntaient des siècles auparavant au milieu des périls.
Mais l’imaginaire y travaille tout autrement, y ouvrant d’autres routes symboliques. L’image laisse trace de ce travail de reconstruction de l’imaginaire.
De nouveaux segments du réel s’y exposent à l’interprétation.
Des prélèvements tranchés dans le vif, qui vont à leur tour ouvrir d’autres pistes à l’imagination.
Le travail photographique de Gilles Verneret, sensible et ouvert à l’interprétation, en témoigne ici…(…) une image comme celle de ce mur dédié à Lisbonne, devant lequel s’assemblent ou se dispersent des silhouettes originaires du continent africain, vient faire rappel et contrepoint à la beauté des étendues marines : c’est dans cet horizon souvent impensé de la traite qu’il faut penser encore l’épopée contemporaine des migrations et les violences auxquelles s’affrontent ceux qui résistent à la déroute (…) ».
Galerie Françoise Besson
10 Rue de Crimée – 69001 Lyon