EXPOSITION AURÉLIE DUBOIS VOIR PEUT-IL RENDRE FOU ?
16 au 26 mars 2017
AU 24BEAUBOURG
Depuis 1987, Aurélie Dubois a entamé un parcours artistique où elle explore le dessin, la photographie, la vidéo et les installations.
Dès le départ, son travail revêtit en toile de fond l’idée d’une garde, une garde artistique. Cette idée de l’artiste de garde*, définie par le Psychanalyste et Écrivain Daniel Androvski en 2008, habite ses créations, en résistance à l’idée qu’une œuvre d’art serait faite pour décorer plutôt que pour donner du sens ou révéler la nature des choses.
« Nous pouvons considérer le corps comme une partition qui dès la naissance s’exprime par des cris; Aurélie Dubois affirme par son œuvre que ces cris s’écrivent même si ce qui se crie ne s’écrit pas. Au pire, ça se dessine, notamment sous la forme du sexe, de la tension, du râle et de certains hurlements » analyse Daniel Androvski.
Cette exposition, est une rétrospective de ses œuvres passées et plus récentes. L’accent est mis sur le Dessin, un étage entier de l’exposition lui est consacré.
C’est aussi l’occasion de découvrir ses vidéos, telles que The Corridors, court métrage sélectionné pour le festival Coté Court en 2015, Traverse Vidéo en 2016 ainsi que son dernier court métrage expérimental Amour écrit en fer.
Le commissariat de l’exposition est confié à Paul Ardenne, écrivain et curateur indépendant.
« Aurélie Dubois est une artiste multidisciplinaire. Elle cherche, avec constance, à faire se rencontrer la création et la théorie dans ses œuvres. Ses principales interrogations plastiques sont la sexualité et les rapports femme-homme, l’indétermination, la folie, la marginalité, l’étrange. Aurélie Dubois renouvelle l’image érotique pour éveiller notre imaginaire » explique Paul Ardenne.
La rencontre entre ces différentes œuvres permettra de prendre la pleine mesure de la philosophie d’Aurélie Dubois, son appel à la résistance et à la vigilance, face aux dérapages de notre société contemporaine et à ses tabous. « Rester en alerte, sur le qui-vive » !
*«Je considère être une Artiste de Garde. Je suis là, tout le temps. D’être en alerte me place dans la résistance aux idées reçues et aux convenances liées au corps et à ses sexualités. Je considère que mon travail de création est lié à la trahison de l’imaginaire sexué. Pourquoi résistante? Parce qu’il me semble nécessaire de démonter les systèmes conventionnels liés aux corps, l’érotisme bas de gamme, la pornographie liée au business. Par définition je suis en guerre. Ma démarche d’artiste vient donc trahir notre mensonge. Mais quel ce mensonge? Me direz-vous? C’est ce que nous faisons et que nous ne disons pas.»
24 BEAUBOURG
24, rue Beaubourg 75003 Paris
Vernissage le jeudi 16 mars 2017