Exposition collective: Dans mes mains, dans mes rêves
Du 30 janvier au 19 février au Patio Opéra
Vernissage le 30 Janvier de 18h à 21h
Une exposition collective avec :
Halida Boughriet, Nidhal Chamekh, Arnaud Cohen, Johan Creten, Arianne Foks, Fabrice Hyber, Lucie Lanzini, Eric Madeleine, Laurent Pernot, Massinissa Selmani.
L’exposition « Dans mes mains, dans mes rêves même » rassemble les œuvres de dix artistes contemporains autour d’objets qui leur sont chers.
Ce sont tant des objets réels qu’imaginaires, personnels ou appartenant à l’héritage collectif, comme celui des arts premiers ou encore de l’art moderne.
À travers les dix œuvres-hommages, l’exposition pose ainsi la question de notre rapport au passé et de la place que celui-ci s’octroie dans le travail d’un artiste aujourd’hui.
L’accélération des existences, tout en distordant la relation du « moi » au monde, génère un sentiment d’aliénation.
On ne s’attache pas à des espaces car ils s’avèrent être en perpétuelle transformation : ils ne sont plus que des lieux de transition, voire des « non-lieux », selon l’expression de Marc Augé, où l’homme ne se sent jamais chez soi.
Submergés par de nom- breuses activités, réelles ou virtuelles, le temps nous semble alors glisser entre les doigts.
Les choses et les objets, dèles compagnons qui traversaient auparavant des siècles, pâ- lissent, eux aussi, au pro t de produits jetables, renouvelés sans cesse, si brillants, lisses, impeccables…
Pourtant, les choses et les objets qui accompagnent notre vie quotidienne ne sont-ils pas partie prenante de notre identité et de notre histoire ? « Le moi s’étend vers le monde des choses, et les choses à leur tour deviennent des habitants du moi. » (Hartmut Rosa, Aliénation et accélération, 2012).
Au- trement dit, les choses sont supposées laisser une trace inef- façable dans la mémoire, et ainsi, devenir partie de nous- mêmes.
L’exposition Dans mes mains, dans mes rêves même est pensée alors comme un hommage au monde des choses, à l’attachement profond et intime qui peut s’instaurer entre un homme et un objet : objet du quotidien, objet culturel ou his- torique, voire objet du désir… Si ces habitants de nous-mêmes n’étaient pas à nos côtés, dans nos mains, et dans nos rêves même, pourrait-on dire que l’on existe vraiment ?
L’exposition est conçue par les étudiants du Mastère 1 commerciali- sation et difusion des œuvres d’art contemporain de l’IESA Art&-Culture, sous la direction de l’artiste Mehdi-Georges Lahlou.