36ème Fête de la Musique
21 juin 2017
Célébration aujourd’hui internationale, les sonorités du monde entier résonneront le mercredi 21 juin prochain à l’occasion de la 36ème Fête de la Musique.
De Rio de Janeiro à Pékin, de Bogota à Manille, de Stockolm à Beyrouth, de Merida à Berlin, et dans 50 grandes villes des États-Unis… tous au même diapason pour fêter ensemble, la musique.
Jack Lang, son créateur, reconduit pour la 27e édition de la Fête de la Musique à l’Institut du monde arabe, encore et toujours, le concept de « dialogue des cultures » qui correspond le mieux à sa vocation et à ses objectifs.
À nouveau, une large place sera accordée aux musiques de la nouvelle génération, qui, ces dernières années, à l’image du raï ou des groupes adeptes des fusions avec le jazz, le reggae, le rock, la soul ou la pop, ont franchi le saut… international. Sans oublier le volet oriental classique et la tradition patrimoniale.
Programmation
DOUEH + CHEVEU
pop-rock saharien et néo-punk
ENSEMBLE EL BAHDJA
cornemuse et tambours algériens
ENSEMBLE TRANS-GALACTIC
maghrébo-oriental
KLIMA
moderne tunisien
ENSEMBLE MAZZIKA
oriental feeling
KADER TIARTI
raï
19h30
El Bahdja
Tambours et cornemuses
Chekwa est le nom de la cornemuse à Biskra. C’est aussi le nom de la baratte dans les Zibans. Plus connue aujourd’hui sous le nom de mezwed, la cornemuse de Biskra est dotée de six trous, ce qui la différencie de la cornemuse tunisienne qui n’en possède que cinq.
À travers le chekwa, il est, à la fois, question de musique populaire, d’art savant et d’improvisations. Cependant Hadj, maître es cornemuses, entouré de deux musiciens, avec percussions endiablées, ne se limite pas à cet instrument cher à Biskra, il manie, également, avec un art consommé qui est le sien, d’autres éléments rattachés à la famille des cornemuses, comme la zorna algéroise, le tout reposant sur des répertoires issus de divers pays du Maghreb et même au-delà.
20h
Trans-Galactic Arabic
Music Orchestra
Musiques d’hier, langage d’aujourd’hui
Ce grand ensemble artistique, dirigé avec brio par le luthiste Qaïs Saâdi, fédère, avec justesse de ton et liberté d’improvisation, des musiciens issus pour certains du classique et pour d’autres des musiques actuelles, avec une coloration jazzy notamment.
Leur répertoire basé sur de grands standards de la chanson orientale et maghrébine est revisité avec un bonheur et une joie de jouer contagieuses, donc à consommer sans modération.
20h30
Cheveu + Doueh
La mémoire vive du sablier
La guitare électrique est, en fait, devenue un instrument courant de la musique sahraouie dans les années 1970. Mais Doueh, natif de Dakhla, a su en faire le catalyseur d’influences africaines et occidentales, en intégrant des arpèges électriques aux accents pop, folk, blues, issus de ses influences musicales (Jimi Hendrix, James Brown).
« Ce qui fait, dit-il, qu’aujourd’hui cette musique hassanie est mélangée à des éléments modernes pour toucher un public plus large, pas seulement oriental ou maghrébin. ». Guitariste hors-pair, assurément, Doueh est capable de vous jouer des solos hypnotiques, parfois même avec une pédale wah-wah ! Un vrai guitar hero du désert, en somme.
Le croisement artistique avec le trio néo-punk Cheveu donne au final « un big bang tellurique, une création atomique, une histoire d’énergies « primitives » qui remet les pendules à l’heure du Tout-Monde. Entendez deux entendements du temps si différents ».
21h30
Mazzika
Beyrouth Tarab
En 2007, trois musiciens et interprètes se rencontraient pour la première fois à Paris et échangeaient leurs expériences artistiques et scéniques.
Se retrouvant quelques temps plus tard, à l’occasion d’un spectacle oriental, ces trois artistes décident alors de créer un groupe de musique orientale, mélangeant les cultures musicales d’orient et du Maghreb.
Après plusieurs spectacles, le groupe de musique atteint rapidement une nouvelle dimension en intégrant au fil de ses rencontres d’autres musiciens et chanteurs : Le groupe Mazzika voit alors le jour en 2010.
Aujourd’hui, il propose ses propres spectacles orientaux et collabore également avec des artistes et vedettes connus sur les scènes orientales et internationales.
Lors de son passage, Mazzika nous présentera, sous la direction artistique et les arrangements de Chady Hakme, son nouveau spectacle « Beyrouth Tarab », en hommage aux grands artistes et chanteurs libanais.
22h30
Klima
La Tunisie festive
Klima signifie « petit mot » en arabe et c’est le nom que se sont choisis les initiateurs de ce groupe que sont Samir Benmessaoud, chanteur et pianiste, et Jamel Ben Hadj Khalifa, bassiste et vocaliste également.
Pour présenter leur art, à la fois fait de compositions de leur cru et de titres puisés dans le patrimoine, ils se sont adjoints la crème des musiciens à l’image de Zied Zouari au violon, sa sœur Hend au qanoûn-cithare, Sahbi Karoui aux claviers et les cordes vocales impressionnantes de Jema Bouzrara, très portées sur le reggae.
Soit une musique étincelante de modernité tournée vers l’avenir et interprétée en arabe, en français, en anglais et en italien.
23h30
Kader Tiarti
Le raï des Hauts-Plateaux
Comme son nom l’indique, Kader est originaire de Tiaret, une ville historique perchée sur 1200m d’altitude, dans les Hauts-Plateaux de l’Ouest algérien, berceau géographique du raï. La cité est réputée, au niveau culturel, pour sa saveur poétique bédouine (le grand Cheikh Mamachi est un des siens) et ses variétés rythmiques.
L’ancienne capitale ibadite est connue également pour ses fantasias spectaculaires et l’importance de ses haras. Kader a hérité de la verve des fins poètes de sa région, mais a beaucoup écouté le raï des Khaled, Mami et Hasni.
Nous aurons ainsi droit à diverses versions du meilleur du raï moderne, donc de nombreux titres que l’on fredonne de génération en génération.
Informations pratiques
1 Rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris