EXPOSITION 40 street-artistes 1 photographe
Centre Wallonie-Bruxelles à Paris du 21/09/2017 au 19/11/2017
©STROKAR Fred Atax & Jef Aerosol, L’enfant de Steung Méanchey – Graphisme : Bettina Pell.
Confronter les supports afin de créer des œuvres singulières : voilà ce que propose l’association STROKAR – heart stroke (arrêt cardiaque) en verlan et stroke pour coup de pinceau – à une quarantaine d’artistes de renommée internationale.
L’association à l’initiative de ce projet a pour objectif d’accompagner les artistes des pays défavorisés à travers la promotion du street art.
Partant des clichés du photoreporter Fred Atax, les artistes ont carte blanche pour retravailler les photos et ainsi créer des œuvres originales.
Ces dernières, déjà présentées à Bruxelles en mai dernier, feront de nouveau leur apparition au Centre culturel belge à Paris du 21 septembre au 19 novembre 2017 dans le cadre du Festival Francophonie Métissée 2017.
Des clichés du monde entier vus sous un nouvel angle
Dans le village Rabelade avec les artistes participants au projet STROKAR 2017. De gauche à droite Stevo, Kanhubaï, Fico, Sabino, Misa Kouassi, Fred Atax, Josefa et Tchetcho.
40 street artistes et 1 photographe : voici les protagonistes de l’exposition qui aura lieu du 21 septembre au 19 novembre au Centre culturel belge à Paris en face de Beaubourg.
Cette exposition a été conçue par l’association STROKAR qui combine street art et engagement citoyen tout en contribuant au développement des artistes des pays défavorisés.
L’exposition s’accompagnera d’une programmation de performance live painting et d’une conférence regards croisés street art belge versus street art français. L’exposition est double : elle s’inscrit en effet dans un axe Paris-Bruxelles et présente en exclusivité 7 artistes issus du village Reberlartes de l’île Santiago au Cap Vert.
Ces artistes sont le symbole unique de la résistance du Cap Vert au colonisateur portugais qui a débuté l’évangélisation de l’île en 1870.
A l’origine de ce projet volontariste de coopération et d’échanges avec des artistes issus des pays émergents se trouvent :
•Alexandra Lambert – directrice du MAD Brussels, centre de la mode et du design impliquée dans la lutte contre le chômage et la pauvreté.
•Fred Atax – reporter et réalisateur qui est notamment à l’initiative d’un coup de pouce humanitaire pour venir en aide aux victimes du typhon qui a touché les Philippines en 2013.
L’association a ainsi pour but de créer des nouveaux espaces d’expression pour aider les artistes dont le travail est parfois muselé et de stimuler les échanges interculturels.
Strokar est interdisciplinaire : elle promeut des artistes du monde du street art, de la photographie, des arts plastiques, des arts visuels, du cinéma et des arts de la scène.
C’est dans cette optique qu’est née l’exposition où une quarantaine d’artistes de renommée internationale tels que Jef Aerosol, Steve Locatelli, Fred Ebami, Jean-Luc Moerman, Toxic, Denis Meyers, Kashink ou encore Jérôme Mesnager ont retravaillé des clichés de Fred Atax pour en faire des réalisations uniques.
Près de 300 photos en noir et blanc, issues de plus de 100 pays dont 10 pays en situations critiques tels que le Népal, l’Amazonie ou encore les Philippines, ont été proposées aux artistes qui n’ont finalement gardé que 2 clichés. Ces derniers sont devenus des supports pour les artistes qui ont pu les modifier en toute liberté.
De ce regard croisé entre la photographie et les autres moyens artistiques résulte une lecture entièrement nouvelle des clichés.
Les biographies du street artist londonien, du street artist grec, des 10 street artistes français, des 2 street artistes américains et des 12 street artistes belges présents à l’exposition:
A propos d’Ose
Ose est un artiste français né en 1984 à Paris.
Il s’installe à Montpellier en 2008 et découvre le pochoir en 2010 via le livre de Banksy Wall and Piece. Il se passionne alors pour cette forme d’art et d’expression.
Il est à l’origine de la création du collectif StreetCam qui a pour objectif de promouvoir ce type d’expression.
Appréciant tout particulièrement le challenge de la minutie et la patience que requière cette technique, il réalise des portraits chargés d’émotion qu’il retranscrit par le biais des regards.
La découpe des pochoirs se fait au scalpel et lui demande de longues heures de travail. Il se concentre sur les visages, les rides et les regards afin de raconter l’histoire d’une vie.
©STROKAR Fred Atax & Estelle Stoul, 2016
L’Ecole Boulle s’impose naturellement pour Estelle Stoul qui y travaille le métal. Son attrait pour les squats se développe par la suite : leur liberté et leur interdit la séduisent.
La galerie Artwist la repère pour une première collaboration durable.
La rue et ses difficultés l’inspirent, elle peint des femmes félines, gracieuses et malines. D’abord les créatures empruntent des traits japonisants, vintage puis la jeune femme s’intéresse à la mode.
L’année 2006 est celle des changements. En effet, elle rencontre le Crew 7MR avec qui elle réalise ses premiers grands murs dans la banlieue sud de Paris.
En 2013, nouveau cap, lié à la découverte de l’origami, l’art du pliage. Ses filles, comme elle les nomme, deviennent géométriques, son travail s’intéresse de plus en plus à l’architecture et aux volumes. Deux ans plus tard, sa collaboration avec l’ONG CARE France lors de la COP21 lui fait prendre conscience de la fragilité de notre terre : depuis, ses chutes de pochoirs inspirent ses bas-reliefs poétiques.
A propos de Denis Meyers
Denis Meyers, né en 1979 à Tournai, vit et travaille à Bruxelles. Artiste urbain, il est connu pour ses fresques ou pour ses stickers en forme de visage, imprimés et découpés à la main puis disséminés dans Bruxelles ou ailleurs.
Il se revendique typographe, une formation qu’il a suivie à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre en Belgique.
Denis Meyers signe une collection de sweats et T-shirts pour la collection printemps-été 2016 de la marque belge Bellerose. Auparavant, il a aussi collaboré à des projets caritatifs (Plate-Forme Prévention Sida, Make-A-Wish, etc.) et peint sur de nombreux supports : planches de skate, cadres de vélo, verres à bière pour Duvel ou encore live painting lors d’événements phares.
Farm Prod est un collectif installé à Bruxelles depuis 2003 qui réunit plusieurs artistes-plasticiens (Alexis Corrand, Arno Debal, Guillaume Desmarets, Nelson Dos Reis, Fréderic Lebbe et Piotr Slachta) autour de projets créatifs variés.
Issus d’une même formation artistique, chaque membre a développé au fil du temps un univers personnel tout en nourrissant un travail collectif prolifique. L’équipe réunit aujourd’hui des profils et des compétences complémentaires au sein du groupe.
Cela fait une quinzaine d’années que ces différentes énergies organisent et participent ensemble à des événements artistiques en Belgique et à l’étranger.
Au fil des expositions et des performances, Farm Prod s’est naturellement orienté vers la valorisation d’espaces urbains et la réalisation de fresques.
Une des caractéristiques de leur travail collectif est de développer un univers homogène et adapté au contexte de l’intervention. La diversité de leur travail met en lumière un large panel de compétences et de talents au service d’une passion commune : la peinture.
©STROKAR Fred Atax & François Coorens, Zak le fumeur, 2016
Formé à Saint-Luc Liège en graphisme dont il est sorti diplômé en 1993, il a fait de l’art son métier depuis 20 ans, avec un véritable démarrage en forme de défi en 1999.
En 100 jours, il réalise 100 toiles inspirées des Shoguns. La presse et le public le suivent pour comprendre ce que l’art d’aujourd’hui a de commun avec la vraie vie.
« Les toiles que je préfère sont celles dans lesquelles il y a un vrai lâcher prise. Une force. Quelque chose devant, dedans et en dessous. » « Il n’y a pas de texture idéale.
Pendant un moment, j’ai aimé les paillettes, le brillant. Je remplissais le moindre centimètre carré. Aujourd’hui j’épure au maximum.
À l’abordage d’un nouveau continent artistique, sans se détourner de son cap, il prouve, une fois encore, que le punk n’est pas mort. »
A propos de Kool Koor
Ex compagnon d’armes de Basquiat et de Keith Haring, Charles Hargrove – alias Kool Koor – né à New-York en 1963, est un pur produit du South Bronx.
Fils de peintres, il étudie l’architecture et l’illustration tout en se passionnant pour le graffiti.
Passé des murs aux toiles, il expose à 16 ans chez Fashion Moda, la première galerie qui s’intéressera aux artistes du Bronx. De là, il franchit East Village, et ensuite la scène artistique de Soho.
« Grafitti connection », « Graffiti writer », l’artiste aérosol Kool Koor est ainsi une des plus intéressantes figures du « Tag » de sa génération.
Il manie la bombe spray avec éloquence et disperse les couleurs acidulées aux tonalités rose fluo, or, rouge pour créer des paysages futuristes, qui ne sont ni figuratifs ni abstraits.
Par un langage d’écritures à travers ses dessins, Kool Koor peint son interprétation du présent, du passé et du futur en y intégrant des voyageurs de l’espace et sa propre calligraphie pour projeter des images multidimensionnelles.
A propos de Fred Ebami ©STROKAR Fred Atax & Fred Ebami, 21 avril/Ouverture de la Galerie AllRighT, Bruxelles, 2017
Frédéric Ebami dit Fred Ebami est diplômé d’Oxford College, Oxford. Il est né le 17 juillet 1976.
Esprit libre, et coeur d’esthète, animé par différents maîtres à penser tel qu’Andy Warhol, Basquiat, Liechtenstein, ayant grandi dans l’univers du Comics et épanoui dans le monde du Pop Art.
Créatif pur, auteur d’images et d’harmonie, il ne peut vivre sans l’art qu’il respire comme d’autres respirent l’air. Parcours : Douala, Paris, Oxford, New-York, Dakar et tant d’autres villes dans ses rêves. Fred Ebami peint, dessine, crée pour ne pas crier et pour aller à votre rencontre.
A propos de POPAY
Graffeur, peintre et graphiste, Juan Pablo de Ayguavives, alias POPAY est né à Barcelone le 27 novembre 1971 et travaille actuellement en région parisienne.
Son free-style baroque est facilement identifiable: saturé de formes organiques, animales ou humaines haut en couleurs. Ses influences sont multiples: Jimi Hendrix, la techno des Spiral Tribe, l’art calligraphique oriental, les bandes dessinées et dessins animés, le film Star Wars ou encore des artistes comme JonOne, Combas, Di Rossa, Picasso.
L’artiste réalise également des illustrations pour la presse, des pochettes de disque, des tirages photos et autres projections vidéo. Ses oeuvres s’exposent aux quatre coins de l’Europe.
©STROKAR Fred Atax & Jaune, Bateau Philippines
Il y a les maxi fresques, celles qu’on voit de loin et qui sont inratables comme le « Jef Aérosol » de la place Stravinski à Paris ou le récent mur de Parole pour le warm-up du Kosmopolite Art Tour.
A cela s’ajoute les œuvres à taille humaine, les collages généralement posés de façon visible puis les « discrets » qui ne s’exhibent pas vraiment et ne se livrent qu’au spectateur attentif.
C’est le cas du petit monde de Jonathan Jaune Pauwels, artiste pochoiriste bruxellois appelé Jaune aux petits travailleurs revêtus du gilet fluo, actifs, facétieux. Ils sont là, au pied du mur plongés dans une activité indépendante ou intégrant, récupérant un graff.
Jérôme Mesnager, est un ébéniste diplômé de l’école Boulle en 1974.
Il est l’un des fondateurs, en 1982, de Zig-Zag, un groupe d’une dizaine de très jeunes artistes qui décident d’occuper la rue ou des usines désaffectées en dessinant des graffitis.
En 1983, il invente l’Homme en blanc, « un symbole de lumière, de force et de paix ». Il a reproduit cette silhouette blanche à travers le monde entier, des murs de Paris à la muraille de Chine.
En 1990, Il exposera une série de palissades dans le XXème arrondissement de Paris sur le thème des combats à la galerie Loft.
En 1995, il réalise une grande peinture murale rue de Ménilmontant, dans le XXème : « C’est nous les gars de Ménilmontant ».
Jérôme Mesnager s’associe souvent avec Némo, dont le personnage fétiche est la silhouette noire d’un homme en imperméable coiffé d’un chapeau. À ce titre, il a accompagné le mouvement d’art urbain parisien (Blek le rat, Miss.Tic, Jef Aérosol, Némo, etc.) et la Figuration Libre au début des années 1980.
En 2006, Jérôme réalise une série de toiles inspirées par l’art nouveau et l’art déco. La même année, il s’attaque à l’Hôtel des Académies et des Arts à Paris et envahit l’espace avec ses Corps blancs.
Adolescent passionné de rock et de folk, Jef est fasciné par les journaux underground, fanzines et graphzines, pochettes de disques, affiches psychédéliques, BD et comics américains.
Le jeune nantais, timide et rêveur, fantasme sur cet univers bouillonnant de Londres, San Francisco ou New-York. Inspiré par cette iconographie pop-rock-folk, Jef dessine, peint et découpe dans un style plutôt surréaliste.
Il découvre les premiers pochoirs sur les vêtements du groupe The Clash en 1977, puis sur les murs de Bretagne où des messages dénoncent l’implantation d’une centrale nucléaire. En 1981, le graffiti-artist Futura 2000 bombe en direct sur une toile en fond de scène lors du concert de The Clash : les dés sont alors jetés : Jef a trouvé comment communiquer et avec quelle technique.
Il peint son premier pochoir à Tours en 1982.
Il reste l’un des pionniers et chefs de file de cet art éphémère. Jef crée souvent des portraits de personnalités comme Elvis Presley, Gandhi, Lennon, Hendrix, Basquiat, Amalia Rodrigues, Dylan…mais une grande partie de son travail est consacrée aux anonymes de la rue : musiciens, passants, mendiants et enfants dont il peint les silhouettes grandeur nature en noir et blanc, toujours surmontées de sa fameuse flèche rouge qui est la seconde signature de l’artiste.
Ses travaux sont visibles dans de nombreuses expositions, festivals, art-fairs, ventes publiques et évènements internationaux. Il est représenté par plusieurs galeries en France et à l’Etranger.
En 2011, Jef a réalisé à Beaubourg (Paris) son plus grand pochoir à ce jour (350 m²), intitulé Chuuuttt !!! situé au cœur de la capitale, place Stravinski, face à la fameuse fontaine Tinguely – Niki de St Phalle tout près du Centre Georges Pompidou.
En 2012, Jef Aerosol célèbre ses 30 ans de pochoir. À cette occasion, la galerie Magda Danysz (Paris – Shangaï) a organisé hors les murs une grande exposition rétrospective à Orléans, dans la Collégiale Saint Pierre Le Puellier.
©STROKAR Fred Atax & Jef Aerosol, L’enfant chiffonnier de Steung Méanchey – Cambodge
A propos de Fouad HMI CNN
©STROKAR Fred Atax & Fouad HMI CNN, Once upon a time in the west, West Africa
En primaire, Fouad HMI peint sa première toile à la gouache. Cette toile sera exposée pendant 20 ans à l’école de l’Institut Ste Marie à Schaerbeek en Belgique.
Depuis ce temps-là, son envie et sa passion pour le dessin ne le quitteront plus.
De 1984 à 1988, il acquiert donc les différentes techniques de dessins et de matières.
Il apprend la sérigraphie et les différentes techniques d’impression, puis il continue des cours de peintures tout en perfectionnant sa technique de peinture à l’huile.
Sa spécialisation se poursuit dans la sérigraphie mais sa passion se porte essentiellement sur la peinture et la création.
A partir des années 2000, il arpente les rues des différents quartiers de Bruxelles pour forger sa réputation et son art, mais c’est surtout au travers du travail social que sa fibre d’artiste et sa sensibilité à l’art urbain se feront ressentir.
Ses projets de décoration d’intérieur, sculptures et autres disciplines se poursuivent. Au fur et à mesure de ce parcours, HMI améliore sa technique autour des bombes de graff et devient le portraitiste incontournable du crew CNN.
A propos de Jean-Luc Moerman
©STROKAR Fred Atax & JL Moerman, 2016
Né en 1967 à Bruxelles où il réside, Jean-Luc Moerman est un artiste dont l’originalité de la pratique picturale reçoit toute l’attention de la scène internationale de l’art contemporain.
L’activité créatrice de Jean-Luc Moerman est étonnamment prolifique : conception de formes sur ordinateur, dessin sur du papier ou des photographies de magazines, peinture sur toile ou aluminium, peinture murale, découpage de vinyles ou mousses, collage d’adhésifs, etc. Les formes sont abstraites mais profondément organiques, les couleurs sont éclatantes et fluorescentes et les motifs semblent relever de logotypes tout en étant en perpétuelle mutation.
Entre l’atelier, la rue et l’espace d’exposition, Jean-Luc Moerman génère une circulation constante d’œuvres hybrides qui procèdent par contamination, tatouage et mutation.
Les formes semblent surgir aussi bien d’une histoire de la peinture abstraite que d’un art du graffiti, des bandes dessinées mangas que des nouvelles technologies numériques. Cependant, plutôt que d’adhérer à une pratique picturale identifiée ou à une catégorie esthétique, Jean-Luc Moerman préfère produire un art apte à diffuser de l’énergie dans tous les interstices de la vie urbaine et artistique.
A propos de Jean-Maxime Robert
©STROKAR Fred Atax & JM Robert, Madagascar, 2016
Jean-Maxime Robert commence la peinture très jeune en imitant les effets de patine, de salissure et de dégradation qu’il observe sur les façades d’immeubles. Après avoir réalisé des études dans les Métiers d’Arts en graphisme et décor où il a notamment appris les techniques professionnelles du trompe l’œil, il fait ses expériences picturales en s’inspirant de l’art urbain et des peintres de la fin du XXème siècle. Progressivement il a élaboré son propre style.
Dans un graphisme incisif et percutant, il dessine façon pochoir des visages sur des fonds abstraits qui reprennent les effets dégradés, détériorés des murs urbains.
Mais si les ruines sont en général riches d’émotions contradictoires, complexes, il veut que sa peinture parle un langage pictural contemporain tel qu’il s’exprime sur les murs de nos villes. Il était alors inévitable qu’il s’intéresse aux créations des graffeurs dont le langage est fort et direct. Dans leur création, l’objectif est de laisser une marque qui en un instant, doit attraper le regard des passants. Et par sa peinture, J-M Robert capte immédiatement notre regard et nous invite à saisir cette présence, forte et brève, percutante d’un regard, d’un visage anonyme. Le noir du graphisme par lequel il saisit au vol cette expression contraste avec la palette de couleurs très flashy qui est la sienne.
Bault développe depuis plusieurs années un cabinet de curiosités peuplé de monstres, de personnages grotesques et d’environnements pollués. Fantasmagorie contemporaine, les formes coulent, se superposent et s’entremêlent, créant des peintures rupestres 2.0.
KASHINK, une des rares femmes très actives dans le mouvement street art/graffiti, est quelqu’un d’atypique. Elle porte souvent une moustache, peint d’immenses personnages protéiformes aux yeux multiples, ou des têtes de mort à la mexicaine, le tout dans un style graphique très coloré, loin des références traditionnelles du graffiti féminin girly.
Son travail, qui s’inspire à la fois de ses origines slaves et hispaniques, du Pop Art et de l’illustration narrative, est très présent dans la rue et dans les galeries où elle expose souvent.
Elle est de plus en plus sollicitée pour présenter ses œuvres à l’étranger (Canada, Etats-Unis, Europe) et peindre les murs de villes européennes, notamment Londres, Vienne, Ibiza, Bristol, Madrid, Berlin et Paris où elle vit.
KASHINK revendique une peinture engagée, partant du principe que peindre dans la rue permet de faire passer de vrais messages à grande échelle. Parmi les thématiques qui lui tiennent à cœur, on trouve des sujets tabous dans notre société, telles que l’égalité des droits homme/femme, l’homosexualité ou encore la religion.
Elle réalise régulièrement des fresques pour l’égalité des droits (Act Up) et intervient bénévolement pour des associations telles que la Voix de l’Enfant et Emmaüs. Elle tient à ce que le street art reste un acte militant.
Dans ses expositions, on retrouve un engagement fort sur ces thèmes, KASHINK n’hésitant pas à se diversifier dans ses techniques de travail (installations, céramique, photo, vidéo, etc.).
Cet engagement ayant été remarqué en galerie, elle participera de septembre 2012 à mars 2013 à la Biennale d’Art Contemporain du Havre.
A propos de MG La Bomba
©STROKAR Fred Atax & MG La Bomba, Anciens Etablissements Vanderborght/Bruxelles, 2016
Né en 1982 en Seine et Marne, MG débute très jeune le dessin et la peinture. Grandissant dans le quartier de « Ma cité va craquer », il commence à observer les créations du crew CP5, qui l’ont beaucoup influencé.
Passant par différents ateliers d’arts plastiques, il commence à expérimenter le lettrage et étudie dans un lycée d’arts graphiques à Bobigny.
L’ensemble de son travail s’appuie sur l’essence même du graffiti, l’artiste s’essaye sur les murs de son quartier, et c’est à ce moment-là qu’il rencontre l’artiste Jaze qui l’influence fortement.
Le maire de sa commune entame malheureusement de grands travaux, qui font disparaître ses oeuvres.
Parti de Meaux très vite, il devient un « vandale » notamment sur la voie ferrée.
Il parcourt pendant des années ces lieux afin d’y mettre de la couleur. Son but : embellir la vue des voyageurs.
Perfectionnant son sigle sans cesse, notamment sur les blocs électriques et ses lettrages en 3D dans des lieux risqués, il se démarque des autres vandales dans sa manière de faire.
Donnant de sa personne dans plusieurs projets artistiques sur les terrains, il rencontre de nombreux artistes lui permettant d’évoluer dans son travail. Mix-Art, Emmaüs et d’autres entités lui apportent une maturité graphique.
Arrêté par les autorités au mois de mai 2013 en pleine exposition personnelle au Moki bar, il doit alors stopper ses performances sur la voie ferrée.
Sa détermination toujours aussi palpable et sa passion le conduisent vers d’autres lieux. Son amour pour l’art est en effet sans limite et MG est un élément très actif de la scène urbaine graffiti d’aujourd’hui.
A propos de Monk
©STROKAR Fred Atax &Monk, Dirty Bird Népal, tremblement de terre avril 2015, 2016
Monk est un Bruxellois comme on en trouve plus beaucoup. Il est né, a étudié à Bruxelles et a travaillé à Bruxelles.
Vous n’en saurez pas plus car l’homme aime cultiver le mystère. Une chose à noter tout de même : ses dessins viennent en effet de faire le tour du monde !
Dans la foulée de l’affaire du lion Cecil (lion braconné illégalement en 2015), il a imaginé et dessiné les héros de Disney chassés et tués. C’est ainsi qu’un plongeur remonte Ariel par les branchies et qu’un lord anglais pose fièrement aux côtés de Robin des Bois tombé dans son piège.
©AllRighT NovaDead, 2017
Artiste belgo-zaïrois de la mouvance street Art à la carrière internationale, writer interprétant les comics et figure incontournable de la scène artistique liégeoise, NovaDead propose un univers mêlant formes abstraites et dessins futuristes, dans un tourbillon de techniques et de couleurs.
NovaDead, de son vrai nom Julien Crevaels, né à Mbandaka en 1977 est issu du graffiti et membre des Vltra Boyz. C’est un artiste autodidacte nourri aux comics, fasciné par le cosmos et les lois de l’univers mais également fortement influencé par d’anciennes traditions africaines des tribus Dogon et Mongo.
Sa peinture, contenant déformation de formes géométriques où parfois s’entremêlent des cercles développés en spirales, des courbes elliptiques voire hyperboliques, traduit une sensation dynamique. Elle questionne l’appréhension visuelle du mouvement, de la vitesse et de l’énergie. La vitesse se trouve dénotée par un brouillage où la lumière violemment contrastée joue sa partie, rythmant une image qui utilise surtout la gamme des valeurs fluorescentes et phosphorescentes.
A propos d’Oeno
©STROKAR, Fred Atax & Oeno, Madagascar, 2016
C’est dès la fin des années 80 qu’Oeno s’impose dans le métro et dans les rues de Paris par la multiplication incessante de son pseudonyme sous toutes ses formes.
De l’encre à la bombe, il expédie en masse les wagons de la RATP à la casse, jusqu’au très médiatique bombage de la station Louvre, acte ultime du vandalisme en Europe qui le consacrera à jamais dans la Légende du Graffiti.
Premier tagger incarcéré en prison pour ce fait d’arme, il nous revient aujourd’hui avec ses toiles originales et conceptuelles dont lui seul a le secret.
Steve Locatelli est originaire de Bruxelles. Sa passion pour les graffitis est apparue dans les années 90 où il commencé dans le métro de la capitale belge.
Le graffiti est réellement une passion pour ce jeune artiste qui joue souvent avec les limites de l’interdit. Ses premières œuvres furent souvent visibles dans des endroits ‘illégaux’.
C’est en 1998 que les murs de la ville sont devenus des lieux exclusifs pour laisser les jeunes s’exprimer à travers cet art nouveau. C’est à ce moment-là qu’il a pu laisser libre court à son imagination et développer son style.
Cet artiste de 37 ans possède depuis 2007 une boutique à Anvers « Artifex ». Cette boutique permet aux passionnés de graffiti d’acheter du matériel, des idées et surtout des réalisations uniques de l’artiste.
Il propose également des workshops pour les séniors. Son but est de transformer le graffiti en moyen d’expression et supprimer l’idée de vandalisme gratuit.
A propos de PAROLE
Peintre, performeur et sculpteur, autodidacte issu du graffiti, PAROLE est un artiste qui refuse l’assignation des pratiques, des étiquettes, l’enfermement dans la posture d’expert ou de spécialiste.
Il s’attache à la distorsion des signes, la phonétique et les mots. Son travail est multiple : au carrefour des cultures, de savoir-faire, d’outils différents, son œuvre gravite toujours autour de l’écriture.
PAROLE jaillit de manière spontanée du vide de la feuille, produit imprévisible de ses émotions et de l’entrechoquement des lettres. Ce travail peut se déchiffrer comme une musique visuelle avec ses rythmes propres, ses symétries et ses silences.
Il élève son graffiti au niveau de l’imagination et de la poésie, à mi-chemin entre la calligraphie et le logogramme.
Il s’agit pour lui d’inventer autant gestuellement que textuellement, de tordre, de déformer, de pétrir et de malaxer les lettres jusqu’à les rendre illisibles, opaques à toutes les lectures.
Leurs obscurités ne signifient pas qu’elles sont vides de sens, bien au contraire, elles libèrent un espace d’interpellation et d’interprétation.
PAROLE conçoit son travail comme une histoire collective, avec ses rencontres, ses collaborations, ses partages et ses résistances. Ses nombreux voyages (Brésil, Equateur, Liban, Chine, Irlande, Pologne, etc.) sont l’occasion de collaboration avec des artistes locaux et d’œuvres collectives autant dans les institutions que dans le milieu underground.
©STROKAR, Fred Atax & David Le Gouar, 2017
Né à Saint-Denis en 1973, David Le Gouar a installé son atelier à Douarnenez.
Artiste au parcours inclassable, il a suivi très jeune une solide formation de dessin classique avant d’entamer un long voyage initiatique au coeur de la culture underground.
De Londres aux quartiers sud de Glasgow, de Rotterdam à Naples et Paris, de la musique à la peinture en passant par la vidéo, David Le Gouar a affûté sa vision et son style, dans le sillage de mouvements alternatifs urbains et de la culture numérique.
Après quelques années, il décide de se consacrer principalement à la peinture.
Noir et cinglant, son travail déchire le voile de nos habitudes pour révéler les blessures et sentiments nichés dans les violences modernes et ordinaires.
Né en 1965 dans le sud du Bronx à New-York, l’américain Torrick Ablack – surnommé Toxic – est l’un des pionniers du mouvement Graffiti du début des années 80.
Toxic grandit dans le Bronx et commence à l‘âge de 13 ans à faire ses armes sur les trains et les murs de New-York, aux côtés de ses amis Kool Koor et le défunt A-One.
Ses rencontres avec Ramelzee et Basquiat (avec lesquels il forma plus tard le crew Hollywood Toile et les Hollywood Africans, nom d’un célèbre tableau de Basquiat) au début des années 80 furent déterminantes.
Toxic apparaîtra dans trois œuvres de Basquiat dont la plus connue est Toxic, réalisée en 1984. Cette même année, il expose à la célèbre galerie Fashion Moda du Bronx puis tout s’enchaîne : Allemagne, Angleterre, France, Hollande, Danemark, Suisse, Italie, Israël, etc.
Les toiles de Toxic constituent un univers attrayant assez complexe, bouleversant de couleurs, un parcours fait de symboles et de tags. Grand coloriste, Toxic dessine des profils « à la bombe », ses personnages flottent sur la toile en nous racontant des histoires.
Attendu depuis 10 ans en solo show, il a exposé à la galerie Géraldine Zberro en juin 2016 à Paris.
A propos de Zac Rylic
Zac Rylic est un artiste d’art urbain né en 1977 à Bruxelles.
Passioné par le graffiti depuis le début des années 90, il aimait peindre dans les usines désaffectées et sur les vieux immeubles en démolition des environs de Bruxelles.
Sa technique à l’aérosol évoluant au fil des années, il se tourne vers des portraits contrastés, vivants, colorés ou en noir et blanc sur des pièces de métal: tôle de voiture, plaque en émail ou encore assemblage de vieux bidons.
Le tout est exécuté au pochoir et à l’aérosol uniquement. Un racloir vient, en fin de processus, donner un effet de mouvement à ses sujets.
@STROKAR Fred Atax Valery Lippens
Fils d’un photographe belge très connu, Valery Lippens a commencé à prendre des photos dès le plus jeune âge. Tout au long de ses études de droit et de sciences politiques, puis jusqu’à l’obtention de son certificat professionnel de photographie, il n’a cessé de prendre des photos.
Il sait comment magnifier les qualités discrètes de ces modèles d’une manière qui se veut élégante.
Au fil des années, Valery Lippens a travaillé à la fois seul et en groupe sur une variété d’expositions dévoilant son talent unique pour comprendre les spécificités de ces modèles. L’étendue de son travail est large: elle est composée d’une collection de photographies « éphémères » sur la dégradation urbaine, d’images pour un documentaire sur les vétérans de la Guerre du Vietnam, ainsi que de collages pour Handicap International. Dans ces deux dernières séries de photos, nommées « Haecceity » et « Panopticon », il renouvelle la tradition de la photo individuelle en utilisant différents cadres. Ainsi, il remet élegamment en question notre perception de la ville.
Déstabilisant le point de vue unique généralement utilisé par les photographes, il a donc trouvé le moyen de coller parfaitement à notre perception du monde.
A propos de Mute Proheroes
©STROKAR, Fred Atax & Mute Proheroes 2
Nikolaos Polyzos aka Professional Heroes, est né en en juillet 1990 à Nea Makri, une petite ville tout près d’Athènes.
Il a trempé ses mains dans la couleur pour la première fois en 2003 dans un entrepôt de peintures appartenant à son grand-père. C’est là qu’il acquiert sa première expérience dans l’art du pochoir, de la peinture et du dessin.
En septembre 2009, il s’inscrit dans un cursus de design graphique.
La même année, il s’intéresse à des artistes qui l’influenceront dans son futur travail (OBEY, Banksy, Brainwash, Cope2, Keith Haring, etc). Au terme de ses études, il découvre son amour pour l’illustration et le design de stickers.
Dès 2015, il démarre son activité sous le nom de Professional Heroes et depuis lors il n’a jamais cessé de faire évoluer son propre style.
A propos d’Alice Mizrachi
Alice Mizrachi est une artiste peintre basée à New-York. Son travail explore l’interconnexion des individus.
Grace à un travail figuratif qui renforce l’identité individuelle et communautaire, Alice cherche à déclencher un élan créatif et humain chez ceux qui regardent ces oeuvres.
Alice a travaillé comme professeur d’art pendant près de vingt ans pour diverses organisations telles que BRIC Arts, The Laundromat Project et The Studio Museum à Harlem.
En tant qu’avocate engagée dans le monde de l’art, Alice a été reconnue et sélectionnée pour élaborer des cursus de formations d’art pour des organisations telles que HI-ARTS (Harlem, NY), l’Ecole Dr. Richard La Izquierdo et le Projet Miami Light.
Son travail engage souvent les communautés locales et tente de répondre aux problèmes sociaux qui touchent les résidents du quartier.
INFOS PRATIQUES
Horaires d’ouverture de l’exposition :
•lundi au vendredi : 9h – 19h
•samedi au dimanche : 11h- 19h
Centre Wallonie-Bruxelles
Salle d’exposition
127-129 rue Saint-Martin 75004 Paris
M° Rambuteau
Entrée : 5€
Tarif réduit (étudiants, seniors, groupes à partir de 10 personnes et demandeurs d’emploi) : 3€
Gratuit : Enfant -12 ans et Amis du Centre
Visite commentée : Mercredi 20 septembre à 17h par Fred Atax et Alexandra Lambert