Discours d’investiture de la Présidente des États-Unis de Roger LOMBARDOT
Interprété par Claudine GUITTETMis en scène par Chantal PÉNINON
L’histoire
On pourrait penser que le titre dit tout de ce texte : pensée et message politiques, bilan des années passées, proposition de nouvelles perspectives pour l’avenir. Il en est question, bien sûr. Mais cette présidente n’est pas une femme politique ordinaire.
Elle commence par évoquer ce qui l’a construite, nous parle de son enfance, illuminée par la présence de Margareta et de Jim, qui lui ont servi de grands-parents et ont été de vrais modèles pour elle.
Jim a vécu la guerre de 14-18 et en resté blessé à jamais. Ancien professeur d’histoire, il a transmis à la « Petite » qu’elle était alors son horreur profonde de la guerre, de ce qu’elle fait aux hommes.
« Tuer est une hérésie, me disait-il. Chaque fois qu’un être humain tue ou donne l’ordre de tuer, il provoque un cataclysme au sein de l’espèce. Beaucoup plus qu’un acte immoral c’est une onde de régression qui nous parcourt tous… »
Margareta, elle, véritable esprit libre, lui a transmis son amour de la vie.
« Lorsque dans ton cœur tout ira mal, tourne-toi vers le monde. »
Forte de ce que l’une et l’autre lui ont transmis, celle qui allait devenir Présidente des Etats-Unis est d’abord devenue biologiste puis s’est orientée vers la politique.
« J’ai toujours pensé que les deux disciplines étaient complémentaires. En ce sens qu’elles nous rapprochent toutes les deux du vivant. »
Ce qu’elle va proposer à l’occasion de son discours d’investiture c’est
« l’établissement progressif d’un système reposant sur la responsabilité de chacun. »
L’écriture de Roger Lombardot
Totalement ancrée dans le concret, s’appuyant sur des faits, elle est dense, poétique, visionnaire.
L’auteur manie les concepts philosophiques et politiques avec force et sensibilité, avec lucidité et sans angélisme.
Son rejet total de la guerre et de l’engrenage de la violence ouvre des perspectives nouvelles sur l’homme et la société.
Convaincu que « la paix est une nécessité biologique… Qu’on ne peut la considérer seulement comme une conception de l’esprit reposant sur de nobles sentiments » et que « les femmes doivent ouvrir de nouvelles voies… Nous entraîner vers des horizons de conscience inexplorés », il a créé un personnage de femme politique qui ne veut pas accaparer le pouvoir pour elle-même.
Elle a au contraire « la conviction que les visions comparées de millions d’êtres nous apporteront plus que les certitudes et les élucubrations de quelques-uns. »
Utopie ? Roger Lombardot pense qu’« il s’agit au contraire du seul projet politique capable d’assurer notre survie. Ce qui est utopique c’est de croire encore qu’on peut résoudre les problèmes par la violence. »
Et quand bien même ce serait une utopie, nous savons bien que ce sont les utopies et les rêves qui font avancer le monde.
Le site de l’auteur : http://www.roger-lombardot.eu/
La mise en scène
Nous avons choisi de situer cette femme chez elle, dans son quotidien, pour faire ressortir ce qui, dans le texte, nous dit qu’elle est « comme nous ».
Elle se prépare pour un rendez-vous important : ce soir, elle fait son discours d’investiture. Elle répète son texte tout en buvant son thé. Elle choisit sa tenue tout en laissant ses souvenirs d’enfance l’enchanter et l’émouvoir et en repensant aussi aux moments difficiles qu’elle a dû affronter, comme nous tous.
Intelligente et sensible, biologiste et femme politique, elle est porteuse d’une conviction qui l’a mise en mouvement. C’est avec chacun, chacune de nous qu’elle va changer le monde.
La voilà prête.
Cette volonté de situer la présidente des États-Unis dans un contexte familier permet de restituer la sensation d’intimité que les électeurs peuvent éprouver avec un personnage politique dont les média et les différents interviews ont donné à voir des facettes plus personnelles, plus privées. Par ailleurs, elle sert notre projet d’exploitation du spectacle.
Le tryptique
Après La Rose (créé à Lezoux le 26 avril 2018, dans le cadre du Festival « La Grotte Chauvet, notre Humanité » et de « Scènes en territoire ») et 68 Mon Amour (créé à Paris, à l’ABC Théâtre le 6 mai 2018), voici le dernier volet de notre « Triptyque Roger Lombardot », notre choix de trois de ses textes dans son « décadrame », fondé principalement sur le fait que ces trois monologues se répondent et se complètent sur plus d’un point.
Projet d’exploitation
Cette mise en scène minimaliste permettra d’envisager la représentation de ce spectacle « à domicile » aussi bien que dans de petits théâtres.
Et quand ce sera nécessaire, l’utilisation de la caméra (l’enregistrement et la projection immédiate sur grand écran), les éclairages et le pupitre donneront à ce spectacle toute l’ampleur demandée par une grande salle.
Par ailleurs Roger Lombardot a été sollicité pour la traduction en anglais de son texte. Nous allons donc proposer de le jouer dans les Alliances françaises aux États-Unis. On pourrait même alors imaginer des soirées au cours desquelles le texte serait joué en français par Claudine Guittet et en anglais par une comédienne américaine. Dans la même mise en scène ou dans une mise en scène différente.
Enfin, la Compagnie Vue sur Scène envisage de présenter le « Triptyque » partout où cela sera possible.
Contact
Spectacle
Chantal PÉNINON : 06 80 37 44 50 / chantalpeninon@orange.fr
Compagnie
Claudine GUITTET : 06 14 63 12 21 / vuesurscene@gmail.com / claudine.guittet@gmail.com