Talents 7ème édition Contemporains
Exposition du 9 février au 21 avril 2019
Centre d’art contemporain de la Fondation François Schneider
Vernissage : vendredi 8 février 2019 à 18h
Edouard Decam • Cristina Escobar • Sara Ferrer • Claire Malrieux • Camille Michel Maël Nozahic • Benjamin Rossi • Collectif Sandra & Ricardo
Talents 7ème édition Contemporains
Du 9 février au 21 avril 2019
Vernissage : vendredi 8 février 2019 à 18h
Ils sont marcheurs dans l’immensité montagneuse, consignent la nature en sculpture, plongent dans les océans, résident avec les populations réfugiées. Ils sont encore dessinateur d’algorithme, photographe ethnologue, peintre de la désolation ou plasticien de la fragilité. La cuvée 2017 du concours Talents Contemporains est composée de 8 lauréats, Edouard Decam, Cristina Escobar, Sara Ferrer, Claire Malrieux, Camille Michel, Maël Nozahic, Benjamin Rossi et le collectif Sandra & Ricardo.
Initié en 2011 dans une démarche philanthropique, le concours Talents Contemporains soutient la création contemporaine et des artistes de tous horizons géographique, générationnel et aux pratiques diverses. Sur le thème de l’eau, envisagé de maintes façons, les artistes explorent les problématiques pouvant être environnementales, sociétales, plastiques, philosophiques, anthropologiques et une quantité infinie de sujets. 6 à 8 lauréats sont récompensés chaque année.
Peu à peu une collection originale s’est dessinée, rassemblant vidéo, installation pérenne, peinture, dessin, sculpture, photographies, art numérique. Elle présente des moutons embarqués, des poissons sculptés, des larmes de cristal, des océans de mots… Les œuvres voyagent de Wattwiller à Lisbonne en passant par Épinal, Bordeaux ou Amsterdam, déployant les points de vue variés et une représentation du monde actuel.
Si les artistes peuvent nous accompagner dans des voyages infinis, inviter à l’introspection ou la dénonciation ils sont souvent préoccupés, et le questionnement sur la notion de trace pourrait bien être le trait d’union entre chacun des lauréats de la 7ème édition.
Arpenteur infatigable dans les extrémités des Pyrénées, Edouard Decam enregistre les architectures que l’homme laisse sur son passage, notamment des barrages à la structure fascinante. Cristina Escobar raconte la trajectoire d’hommes et de femmes réfugiés en Italie, ils tracent sur une carte de la Méditerranée leur voyage. Elle matérialise le chemin de chacun avec 40 objets de marbre, leurs « trophées ». Au moyen d’une installation minimaliste, Sara Ferrer dénonce les conséquences de la pêche de masse et la surconsommation. Les excès provoqués par la modernité et l’industrialisation questionnent également Camille Michel. Ses photographies documentent les métamorphoses du Groënland et le quotidien des populations d’Uummannaq au nord-ouest du territoire. Avec Waterscape œuvre générative, Claire Malrieux fouille la notion d’anthropocène, l’impact de l’homme sur notre écosystème. Benjamin Rossi remonte encore plus loin dans l’histoire de l’humanité, son terrain d’étude est l’actuelle forêt de Fontainebleau autrefois occupée par la mer Stampienne. L’artiste en tire une empreinte dont le négatif en verre soufflé évoque cette période. Le collectif Sandra & Ricardo inspiré par le passage de l’eau dans la vallée de Coa au Portugal, réputée pour ses gravures rupestres paléolithiques, crée un bassin de milliers de sac emplis d’eau, métaphore de la naissance de la civilisation. Le loup qui se reflète dans une mare chez Maël Nozahic est quant à lui le seul vestige vivant d’un monde figé.
Chacune des œuvres exposées porte la trace ambivalente de l’homme, et son action sur notre environnement, dans une forme de désespoir lyrique. La sélection des artistes est le reflet d’une interrogation plus globale sur les désastres écologiques omniprésents.
Liste des artistes : Edouard Decam, Cristina Escobar, Sara Ferrer, Claire Malrieux, Camille Michel, Maël Nozahic Benjamin Rossi, Collectif Sandra & Ricardo
À PROPOS DU CONCOURS
La Fondation François Schneider a pour ambition de découvrir, d’accompagner et de révéler de nouveaux talents au grand public et de soutenir la création contemporaine sur le thème de l’eau.
À travers le concours « Talents Contemporains » créé en 2011, François Schneider souhaite soutenir ces créateurs par l’acquisition de leurs œuvres et leur mise en valeur dans le centre d’art de la Fondation via une exposition et l’édition d’un catalogue.
Après sélection d’une quarantaine de finalistes par quatre Comités d’Experts, un grand jury international, composé de personnalités reconnues, choisit au maximum huit lauréats.
La dotation annuelle est de 300 000 euros. Les huit lauréats reçoivent chacun 20 000 euros pour l’acquisition de leur œuvre. Une enveloppe de 160 000 euros est consacrée à la réalisation des œuvres présentées sous forme de projets comme aide à la production.
La Fondation fait ensuite la promotion de ces artistes à travers des prêts d’œuvres, expositions itinérantes, participation à des festivals et en diffusant régulièrement l’actualité de chacun sur ses réseaux sociaux.
Le Grand Jury International de la 7ème édition était composé de :
Jean-Noël Jeanneney – Président du Jury ; Daniel Lelong – Galerie Lelong (Paris & New York) ; Rosa Maria Malet – Directrice de la Fondation Joan Miró (Barcelone) ; Ernest Pignon-Ernest, Artiste plasticien, dessinateur, photographe ; Fabrizio Plessi – Artiste représentant l’Italie à la 42ème Biennale de Venise en 1986 ; Roland Wetzel – Directeur du Musée Tinguely (Bâle, Suisse).
Édouard Decam, Landscape Scale, 2008. 3 photographies, 100 x 100 cm et 21 sérigraphies,30 x 20 cm chacune.
Quels sont les moyens d’envisager un paysage de montagne, d’établir un rapport sensible, de comprendre la relation que l’on entretient avec lui ? La confrontation qui existe entre les éléments endogènes aux paysages et les interventions humaines en milieu naturel peut être un système qui permet de rentrer dans un rapport intime avec un site et de révéler les caractères forts d’un lieu.
On peut confronter l’eau, les barrages, le paysage, comprendre un milieu naturel et pouvoir enfin sentir ses limites. Les barrages de montagne sont ainsi bien plus qu’une œuvre architecturale. Ils sont à la fois masse esthétique, frontière, installation, deux ensembles autonomes vivant aux rythmes de crues et de décrues de l’eau, élément indispensable, dont le volume, la masse et la force sont l’essence même de la construction. Le barrage s’insère dans un site et modifie notre vision d’un paysage.
La photographie permet à Édouard Decam de retranscrire ce nouveau regard, une histoire, des échelles, de saisir et de comprendre la limite et la jonction du barrage et du paysage, la rencontre de deux masses qui permettent de comprendre l’échelle du paysage.
BIOGRAPHIE
Né en 1978 à Libourne, (France) | Vit et travaille à Boutx (France)
Édouard Decam est diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux (2003). Au cours de ses études il a réalisé un échange d’un an à l’Université d’Architecture de Santiago du Chili (2002). Récemment il a exposé au Cent-quatre et à l’Espace Electra (Paris), au Farenheit – Flax Foundation (Los Angeles), au Hangar (Lisbonne) et était entre autre résident à la Casa de Velazquez (Madrid) et Matadero (Madrid). Il a également gagné le prix LOOP Discover avec son film Volva.
Son travail s’axe sur l’architecture, le plus souvent dans les environnements extrêmes, et observe les liens et influences entre les deux. Il s’attache aux croisements qui existent entre science, architecture et paysage.
Site de l’artiste : edouarddecam.com
Prototype. Premières 3 pièces réalisées en marbre blanc de Carrare.
170x70_10cm_horizontale.indd 1 Cristina Escobar, Trophées, 2018. Installation de 40 objets en marbre de Carrare. 10/06/2018 18:48:12 40 trajectoires à travers la mer Méditerranée simulant l’installation au sol.
Dans le cadre d’une résidence avec l’association le mètre carré, Cristina Escobar a passé trois mois dans un camp de réfugiés à Lucca en Italie. Son œuvre Trophées composée de 40 pièces de marbre de Carrare, raconte la trajectoire de 40 hommes et femmes. Chacun trace sur une carte de la Méditerranée sa trajectoire, l’artiste la modélise en trois dimensions pour créer ces objets à l’aspect lisse et parfait, récompense d’une victoire au bout d’un long chemin… le marbre symbole de beauté et de pureté est aussi un matériau lourd, témoignant de la difficulté d’un tel périple, et faisant référence aux tombeaux.
L’œuvre de Cristina est souvent liée au déplacement, au voyage, peut-être de par sa propre condition d’insulaire née à Cuba, exilée en France. L’enfermement ainsi que le cercle sont des réflexions récurrentes dans son œuvre, dans ses aspects formels et conceptuels. Son esthétique minimaliste proche de la perfection est appuyée par le choix des matériaux comme le bois, le verre ou le cuivre. L’on peut ressentir sa formation académique dans la grande maîtrise du dessin et des formes, notamment dans son travail des volumes. Son attention à une certaine esthétique est là pour contrebalancer des propos engagés et souvent dénonciateurs. L’apparente perfection cache la brutalité des sujets abordés. Cristina Escobar joue ainsi sur les multiples perceptions que peut avoir le spectateur et le trouble suscité par cette beauté plastique. Avec Trophées, 40 objets méticuleusement posés au sol, tel un inventaire de formes parfaites, cliniques, l’artiste confronte nos regards à un triste sujet d’actualité et continue de se pencher sur la société, sujet central de son travail.
BIOGRAPHIE
Née en 1977 à Cuba | Vit et travaille entre Nancy et Troyes (France)
Cristina Escobar est diplômée de l’Académie d’Arts plastiques (1996) et du Centre National d’Arts Plastiques de Santiago de Cuba (1998) et de l’École nationale Supérieure d’Art de Nancy (2006). En 2016, elle part un an en Inde pour la résidence d’artiste «Bonjour India 2017». Son travail a été exposé en France (Nancy, Metz, Paris) à Londres et en Chine. Cristina Escobar s’intéresse aux fondements de notre société, les desseins du monde et les sources et conséquences des conflits et utopies. Elle développe une narration à partir d’objets du quotidien, de dessins, de sculptures et d’installations, mêlant la fiction à la réalité.
Site de l’artiste : cristinaescobar.net
SARA FERRER
Sara Ferrer, Fishing the Soul, 2016. Canne à pêche, fil de pêche, cadre en bois et tissu lycra, 400 x 300 x 150 cm.
Dans l’ensemble de son œuvre Sara Ferrer utilise la symbolique maritime (bateau, boussole, requin, poissons, bouée…) pour représenter les émotions. Avec une simplicité esthétique, elle interroge la complexité des sentiments tels que la crainte et la vulnérabilité, les valeurs sociales et personnelles. Le langage subliminal, caché entre les gestes les plus communs et les détails est parfois le plus difficile à comprendre, analyser et accepter. Ils sont les gestes d’inconscience dans des actions quotidiennes normalisées.
Elle analyse ainsi nos luttes internes et externes, et critique les conséquences de certaines de nos interactions avec la nature.
Récemment, elle lie sa pratique de la plongée avec ses travaux artistiques, en traitant les comportements qui affectent l’océan. Ainsi dans Fishing the Soul, elle dénonce la pêche de masse, la surconsommation et le besoin urgent d’une « guérison » de l’océan.
BIOGRAPHIE
Née en 1979, en Espagne | Vit et travaille à Berlin (Allemagne)
Sara Ferrer est diplômée des Beaux-arts de l’Université Northumbria (2005, Grande-Bretagne), Centre des technologies du Spectacle de Madrid (2008, Espagne) en Technique du théâtre et de l’Escuela de Arte y Diseño La Plama de Madrid en spécialité art et design (2011, Espagne).
En 2017, elle suit une formation en conservation au NODE Center de Berlin. En 2011, elle remporte le premier prix de sculpture de l’Escuela de Arte y Diseño La Plama (Madrid) et le Prix Aurelio Blanco de la Conserjería de Educación Comunidad de Madrid.
Les sculptures, installations et photographies qu’elle produit sont centrées sur la psychologie humaine, enlevées de toute rationalisation et contexte, articulées aussi bien avec des formes animales que des objets qui nous relient à la nature.
Site de l’artiste : saraferrer.com
Claire Malrieux, Waterscape, 2017. Dessin génératif projeté sur écran.
Waterscape est une œuvre graphique générative dans laquelle l’eau est représentée dans le climat contemporain de l’anthropocène. Ce qui est donné à voir est un dessin de l’eau en mouvement, autonome et infini. Comme l’eau, cette œuvre est en évolution permanente et n’a pas de fin programmée.
Le geste graphique est mis sous condition par un algorithme et par des données implémentées dans le programme. À l’aide d’instructions génératives et d’analyses de données issues de relevés climatiques liés aux précipitations, et catastrophes survenues depuis 1900 : sécheresses, inondations, ouragans ; ainsi qu’aux simulations prédictives liées à la gestion de la crise de l’eau à venir. Le programme crée une animation dont le scénario repose sur une lecture non linéaire des évènements.
Ainsi, la représentation de l’eau se modifie en permanence, influencée par l’environnement dans lequel elle évolue. Comme dans le rêve ou dans l’hypnose, le dessin laisse une place aux savoirs et aux imaginaires de chacun, rappelant ainsi la diversité et la complexité des représentations de l’eau.
BIOGRAPHIE
Née en 1972, en France | Vit et travaille à Paris (France)
Claire Malrieux est diplômée de l’école Olivier de Serres (1995), et de l’école nationale supérieure des Beaux-arts de Paris (2000). Elle se spécialise dans les nouvelles technologies à l’Ensci-les-ateliers (2011) ainsi qu’à l’université de Lille 3 (2016) où elle crée ses Hyperdrawing.
Elle enseigne le dessin à l’Ensci – Les Ateliers et à la Haute école des Arts du Rhin et poursuit sa recherche Hyperdrawing au sein de l’Ensad Lab de l’école des Arts Décoratifs de Paris. Elle est co-fondatrice du collectif Mix et des éditions Mix.
Site de l’artiste : claire-malrieux.com
Camille Michel, Uummannaq, 2014 – 2015. Série de 24 photographies.
Uummannaq est une île au Nord-Ouest du Groenland, située à 590 km du cercle polaire Arctique. Uummannaq en Groenlandais signifie «en forme de cœur». Ce nom est dû à l’aspect de sa montagne. Sur cette roche, vivent 1280 habitants. Ils sont essentiellement pêcheurs et chasseurs. La pêche est l’activité économique principale, mais le changement climatique et le monde moderne transforment progressivement la société. Sur l’île, les modes de vie s’occidentalisent. La pêche s’industrialise. Les chiens de traîneaux cohabitent maintenant sur la banquise avec les voitures, et les scooters. Plus de 5000 en 2004, ils sont à peine 500 en 2017. Les téléphones portables et les réseaux sociaux sont à la mode ! Supermarchés et station-service marquent le paysage. Les produits européens rendent la vie plus simple, mais génèrent diabète et pollution. Les déchets sont brûlés en plein air, des traces de dioxine ont été relevées dans les eaux du lac. Santé et sécurité alimentaire sont menacées. De nombreux habitants partent vers Nuuk la capitale ou le Danemark à la recherche de travail ou d’une vie plus confortable. Le changement climatique est-il davantage responsable des problèmes que la course à l’économie moderne qui mène la société Groenlandaise vers une société matérialiste ? Cette série montre le quotidien d’une population en métamorphose : un Groenland tiraillé entre tradition et modernité, désastre écologique et puissance.
BIOGRAPHIE
Née en 1988, en France | Vit et travaille à Paris (France)
Camille Michel est une photographe française ayant étudié les arts à Paris 8 (2012) et la photographie à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (2015).
Elle s’intéresse à la relation entre l’homme et l’environnement, et à leurs impacts respectifs, dans les sociétés proches de la nature. Quelles relations entretiennent l’homme et la nature au 21ème siècle ? Que reste-t-il de la culture traditionnelle ? Quel est l’impact de l’industrialisation ? Elle documente avec poésie la vie quotidienne de populations et de communautés en période de bouleversements. Ses travaux ont été publiés dans Libération, New York Times, La Croix, Le Monde. Elle a reçu plusieurs prix et a exposé en France, Angleterre, Argentine, Etats-Unis, Italie, Brésil. Elle est représentée par le studio Hans Lucas depuis 2015, dirigé par Wilfrid Estève. Camille Michel fait partie de l’Observatoire photographique des pôles.
Site de l’artiste : camillem.net
Maël Nozahic, Close, 2013. Huile sur toile, 60 x 80 cm.
Close est la peinture d’une apparition. À Berlin, le Treptower Park cache un parc d’attraction abandonné que l’on peut débusquer en période automnale. Entièrement barricadé derrière de grandes grilles, on y découvre un monde figé : les ronces et le lierre ont recouvert les manèges aux couleurs passées et étranglent les chevaux de bois qui se désintègrent. La désolation du parc contraste avec le rire des enfants, le mouvement effréné des manèges. Toute vie semble avoir disparu comme si le monde eut été dévasté par quelques catastrophes et que l’on en découvrait ses vestiges, derniers témoignages d’une époque heureuse. Deux petites cabanes de couleur blanche, écaillées, grignotées par une mousse verdâtre se détachent. Des morceaux de verre pendent aux fenêtres, leur éclat contraste avec la grisaille ambiante. Les guérites se reflètent dans une grande flaque d’eau semblable à une mare. L’image ondule par le souffle d’une brise glaciale. L’eau est ici un miroir qui nous renvoie à nos angoisses de disparaître mais qui étanche aussi une soif qui paraît ne jamais être rassasiée, celle de la vie.
BIOGRAPHIE
Née en 1972, en France | Vit et travaille entre la Bretagne et Paris (France)
Maël Nozahic a étudié à l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne à Quimper et à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste à Karlsruhe. Diplômée en 2009, elle s’installe en Allemagne et expose ses œuvres au sein de plusieurs galeries, à l’institut français de Berlin ou encore à la Villa Merkel / Bahnwärterhaus à Esslingen. En 2010, la galeriste Eva Hober l’invite à participer à « La belle peinture est derrière nous » à Istanbul, Ankara, Maribor ainsi qu’au Lieu Unique à Nantes. En 2012, elle obtient le prix de peinture «Lesquivin-Garnier». Maël Nozahic a réalisé une résidence-mission ARTU organisée par les Universités du Nord-Pas-de-Calais et la DRAC Nord Pas-de-Calais / Picardie et une double résidence de création proposée par la ville de Brest. Maël Nozahic puise son inspiration, au sein de l’histoire naturelle, des mythes et des religions afin de créer l’univers post-apocalyptique coloré qui habite ses peintures.
Site de l’artiste : maelnozahic.com
Benjamin Rossi, Après la Mer, les Chaos, 2016. Verre soufflé, 39 x 32 x 20,5 cm.
Réalisée dans les ateliers du Musverre de Sars-Poteries par le souffleur de verre Stéphane Rivoal, cette sculpture est née de la volonté de donner à voir une forme familière – iceberg, ballon, crevasse, vague,… – exposée aux yeux de tous, mais jamais observée pour sa valeur sculpturale. L’empreinte présente au cœur de l’œuvre a été extraite d’un amas rocheux (appelé chaos) au cœur de la forêt de Fontainebleau.
La reproduction de ce relief dans un matériau qui évoque la fragilité tout autant qu’il l’incarne découle d’un parti-pris résolument écologique.
La conservation de la nature passe en premier lieu par la prise de conscience de l’existence des espèces du vivant, des multiples composantes du paysage et de la nécessité pour l’être humain de les sauvegarder. C’est l’une des principales ambitions de cette sculpture qui, en s’inscrivant dans le champ particulier de l’art, contribue à diriger le regard vers des enjeux à la fois artistiques et écologiques.
BIOGRAPHIE
Né en 1986 à Angers (France) | Vit et travaille à Rennes (France)
Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 2014, Benjamin Rossi expose en France et à l’étranger (Japon, Belgique). Identifier la singularité, l’extraire, l’isoler, la mettre en valeur est une manière de figurer ce qui existe parfois hors de notre regard. Il s’agit de résister à l’inertie du moment, de se risquer au mouvement implacable du temps qui passe. Étape par étape, formes et contre-formes révèlent ainsi des détails inattendus, redessinent des surfaces familières, expriment le mouvement qui les a façonnées, pour finalement donner à voir ce que d’ordinaire on s’efforce de corriger, ce qui se cache dans les interstices, dans les creux du monde.
Site de l’artiste : benjaminrossi.fr
Collectif Sandra & Ricardo, The Memory of Water, 2017. Installation, sacs plastiques remplis d’eau, plongeoir et échelle de piscine.
The Memory of Water suggère une immersion explorant les territoires interstitiels. L’eau génère la vie et la détruit, elle embellit les paysages comme elle les abîme, elle tombe du ciel, douce ou acide. Les espaces sociaux et les cultures naissent de l’eau.
L’installation The Memory of Water simule une piscine avec des centaines de petits sacs flottant remplis d’eau et posés au sol. L’œuvre invite à une exploration cathartique, intellectuelle et analytique de la subjectivité des forces contraires, de la fragmentation comprimée et questionne la durabilité. Le temps et la mémoire sont conservés dans l’oxydation superficielle et les colorants du métal. L’eau, cet élément naturel de l’entre-deux dont la fluidité est compressée en des milliers de petits colis fragiles est agressée par l’artificialité du plastique et du métal.
Le plongeoir évoque la solitude et une mise à distance. The Memory of the water propose de s’interroger sur le paradoxe de certaines fragilités, tant dans la société que dans l’individu.
BIOGRAPHIE
Nés en 1968 et 1975 au Portugal | Vivent et travaillent à Cascais et Lisbonne (Portugal)
Le collectif est composé des artistes Sandra Baía et Ricardo Escarduça. Sandra Baía a une pratique multidisciplinaire explorant différentes techniques et matériaux. Son expression varie du minimalisme à l’expressionnisme, du figuratif à l’abstrait. Elle interroge les questions de l’individualité, l’intimité et la vulnérabilité. Ricardo Escarduça allie différentes formes artistiques : dramaturgie, art performatif, photographie, vidéo, littérature et musique.
Il est également un collaborateur permanent du magazine d’art contemporain portugais ARTECAPITAL et membre du collectif artistique POGO (Lisbonne).
Site de Sandra Baía : sandra-baia.com
LA FONDATION FRANÇOIS SCHNEIDER
Fondation philanthropique créée en 2000 et reconnue d’utilité publique en 2005, la Fondation François Schneider poursuit un double engagement en faveur de l’éducation et de la culture. Elle permet à des lycéens d’accéder à l’enseignement supérieur grâce à des bourses d’études et soutient des artistes contemporains dans le développement de leur carrière.
La Fondation, dirigée par Marie Terrieux, encourage la création à travers différentes initiatives dédiées au thème de l’eau, notamment un concours international, l’acquisition d’œuvres pour sa collection et l’organisation d’expositions thématiques dans son centre d’art contemporain et son jardin de sculptures. Elle complète son action par des publications, des prêts, des expositions itinérantes et un programme de résidence pour les jeunes artistes issus des écoles le long du Rhin.
Située au bord du Rhin qui s’étend de la Suisse aux Pays-Bas en passant par la France et l’Allemagne, la Fondation François Schneider place l’interculturalité au centre de sa programmation et contribue à susciter des échanges riches entre les artistes et les populations de ces différents territoires.
Les grandes dates de la Fondation :
2000 Création de la Fondation
2005 Reconnue d’utilité publique
2011 Création du concours Talents Contemporains
2013 Inauguration du centre d’art contemporain de 4.500 m2 2018 Lancement des résidences KunstArt
LE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE LA FONDATION
Situé aux pieds des Vosges, dans le village de Wattwiller en Alsace, au sein d’un paysage exceptionnel, le centre d’art contemporain de la Fondation François Schneider propose une programmation culturelle annuelle et des expositions consacrées au thème de l’eau. Inauguré en 2013 dans un ancien atelier d’embouteillage, agrandi et transformé, le site offre un espace de 4.500 m2.
Conçu autour de la lumière et de la transparence, le bâtiment comprend trois salles d’exposition d’une superficie de 1 200 m2. Un jardin de sculptures attenant offre une promenade artistique au milieu d’œuvres permanentes des XXème et XXIème siècles. L’eau jaillit en cascade de la monumentale Nana de Star Fountain de Niki de Saint-Phalle, ruisselle des Toupies d’eau d’Ilana Isehayek avant d’épouser les crêtes vosgiennes qu’évoque l’installation de Sylvie de Meurville et d’étinceler le long des sphères en acier de Pol Bury. Dans le grand bassin From Here to There de Renaud Auguste-Dormeuil, l’eau reflète le mouvement des nuages avant d’être envoyée par-delà le Pacifique à travers un tunnel imaginaire.
Une librairie et un restaurant, proposant une carte réalisée avec des produits locaux issus principalement des circuits biologiques et équitables, complètent le parcours des visiteurs.
À propos
Contact
info@fondationfrancoisschneider.org
+33 (0)3.89.82.10.10
Entrée et tarifs
Exposition du 9 février au 21 avril 2019
Le centre d’art contemporain est ouvert :
Mars – Septembre : du mercredi au dimanche de 11h à 18h Octobre – Février : du mercredi au dimanche de 11h à 17h Visites guidées pour les groupes sur demande
Le Bistr’eau
Stéphanie Blaser vous propose une cuisine familiale et savoureuse, concoctée avec des produits frais et locaux issus principalement des circuits bios et équitables.
Venez déjeuner, profiter d’une exposition, goûter une pâtisserie et déguster un thé sur la terrasse panoramique.
Mars – Septembre : du mercredi au dimanche de 11h à 18h Octobre – Février : du mercredi au samedi de 11h à 17h s.blaser@lebistreau.org
+33 (0)3.89.82.10.10
Normal 5€
Réduit 3€ : (Carte Cezam, carte d’adhérent à la Maison des Artistes, demandeurs d’emploi, enfants de 12 à 18 ans, enseignants, étudiants, groupe à partir de 10 personnes, public handicapé et seniors (+ 65 ans) Gratuité : Carte ICOM, enfants de moins de 12 ans, Museums-PASS- Musées, Pass WATT (pour les habitants de Wattwiller) et Pass MAT (pour les assistantes maternelle de la communauté de communes de Thann- Cernay)
Nous trouver
Fondation François Schneider 27 rue de la Première Armée 68700 Wattwiller – France
Depuis Paris :
Train direct entre Paris Gare de Lyon et Gare de Mulhouse
Train direct entre Paris Gare de l’Est et Gare de Colmar
Gare de Colmar et Mulhouse à 30 min de la Fondation en voiture Aéroport international de Bâle / Mulhouse à 45 min de la Fondation en voiture
Taxi possible
fondationfrancoisschneider.org