Discours d’investiture de la Présidente des États-Unis de Roger LOMBARDOT
Interprété par Claudine GUITTETMis en scène par Chantal PÉNINON
Le 16 Janvier au Théâtre de la Croisée des chemins
L’histoire
On pourrait penser que le titre dit tout de ce texte : pensée et message politiques, bilan des années passées, proposition de nouvelles perspectives pour l’avenir. Il en est question, bien sûr. Mais cette présidente n’est pas une femme politique ordinaire.
Elle commence par évoquer ce qui l’a construite, nous parle de son enfance, illuminée par la présence de Margareta et de Jim, qui lui ont servi de grands-parents et ont été de vrais modèles pour elle.
Jim a vécu la guerre de 14-18 et en resté blessé à jamais. Ancien professeur d’histoire, il a transmis à la « Petite » qu’elle était alors son horreur profonde de la guerre, de ce qu’elle fait aux hommes.
« Tuer est une hérésie, me disait-il. Chaque fois qu’un être humain tue ou donne l’ordre de tuer, il provoque un cataclysme au sein de l’espèce. Beaucoup plus qu’un acte immoral c’est une onde de régression qui nous parcourt tous… »
Margareta, elle, véritable esprit libre, lui a transmis son amour de la vie.
« Lorsque dans ton cœur tout ira mal, tourne-toi vers le monde. »
Forte de ce que l’une et l’autre lui ont transmis, celle qui allait devenir Présidente des Etats-Unis est d’abord devenue biologiste puis s’est orientée vers la politique.
« J’ai toujours pensé que les deux disciplines étaient complémentaires. En ce sens qu’elles nous rapprochent toutes les deux du vivant. »
Ce qu’elle va proposer à l’occasion de son discours d’investiture c’est
« l’établissement progressif d’un système reposant sur la responsabilité de chacun. »
L’écriture de Roger Lombardot
Totalement ancrée dans le concret, s’appuyant sur des faits, elle est dense, poétique, visionnaire.
L’auteur manie les concepts philosophiques et politiques avec force et sensibilité, avec lucidité et sans angélisme.
Son rejet total de la guerre et de l’engrenage de la violence ouvre des perspectives nouvelles sur l’homme et la société.
Convaincu que « la paix est une nécessité biologique… Qu’on ne peut la considérer seulement comme une conception de l’esprit reposant sur de nobles sentiments » et que « les femmes doivent ouvrir de nouvelles voies… Nous entraîner vers des horizons de conscience inexplorés », il a créé un personnage de femme politique qui ne veut pas accaparer le pouvoir pour elle-même.
Elle a au contraire « la conviction que les visions comparées de millions d’êtres nous apporteront plus que les certitudes et les élucubrations de quelques-uns. »
Utopie ? Roger Lombardot pense qu’« il s’agit au contraire du seul projet politique capable d’assurer notre survie. Ce qui est utopique c’est de croire encore qu’on peut résoudre les problèmes par la violence. »
Et quand bien même ce serait une utopie, nous savons bien que ce sont les utopies et les rêves qui font avancer le monde.
Le site de l’auteur : http://www.roger-lombardot.eu/
La mise en scène
Nous avons choisi de situer cette femme chez elle, dans son quotidien, pour faire ressortir ce qui, dans le texte, nous dit qu’elle est « comme nous ».
Elle se prépare pour un rendez-vous important : ce soir, elle fait son discours d’investiture. Elle répète son texte tout en buvant son thé. Elle choisit sa tenue tout en laissant ses souvenirs d’enfance l’enchanter et l’émouvoir et en repensant aussi aux moments difficiles qu’elle a dû affronter, comme nous tous.
Intelligente et sensible, biologiste et femme politique, elle est porteuse d’une conviction qui l’a mise en mouvement. C’est avec chacun, chacune de nous qu’elle va changer le monde.
La voilà prête.
Cette volonté de situer la présidente des États-Unis dans un contexte familier permet de restituer la sensation d’intimité que les électeurs peuvent éprouver avec un personnage politique dont les média et les différents interviews ont donné à voir des facettes plus personnelles, plus privées. Par ailleurs, elle sert notre projet d’exploitation du spectacle.
Le tryptique
Après La Rose (créé à Lezoux le 26 avril 2018, dans le cadre du Festival « La Grotte Chauvet, notre Humanité » et de « Scènes en territoire ») et 68 Mon Amour (créé à Paris, à l’ABC Théâtre le 6 mai 2018), voici le dernier volet de notre « Triptyque Roger Lombardot », notre choix de trois de ses textes dans son « décadrame », fondé principalement sur le fait que ces trois monologues se répondent et se complètent sur plus d’un point.
Projet d’exploitation
Cette mise en scène minimaliste permettra d’envisager la représentation de ce spectacle « à domicile » aussi bien que dans de petits théâtres.
Et quand ce sera nécessaire, l’utilisation de la caméra (l’enregistrement et la projection immédiate sur grand écran), les éclairages et le pupitre donneront à ce spectacle toute l’ampleur demandée par une grande salle.
Par ailleurs Roger Lombardot a été sollicité pour la traduction en anglais de son texte. Nous allons donc proposer de le jouer dans les Alliances françaises aux États-Unis. On pourrait même alors imaginer des soirées au cours desquelles le texte serait joué en français par Claudine Guittet et en anglais par une comédienne américaine. Dans la même mise en scène ou dans une mise en scène différente.
Enfin, la Compagnie Vue sur Scène envisage de présenter le « Triptyque » partout où cela sera possible.
Chantal Péninon, metteure en scèneChantal Péninon a travaillé de nombreuses années comme :
– Comédienne :
Avec Claudine Van Beneden ( depuis 2014, « À Plates Coutures » de Carole Thibaut), Marc-Michel Georges (« La Chienne dans les orties », Avignon 2009), Laurent Le Bras (« Les Anges du péché » de Jean Giraudoux, Avignon 2011), Michèle Barbier («L’Heure du biscuit», 2013 et 2018), mais aussi Pierre Prévost, Mohammed Soussi, etc. Elle joue actuellement dans « La Rose », de Roger Lombardot, spectacle créé le 26 avril 2018.
– Marionnettiste :
Dans huit spectacles (dont, entre autres, «Les Chaises », d’Eugène Ionesco) de 1988 à 2003 avec Guy Jutard – qui fut pendant quinze ans le directeur du Théâtre des Marionnettes de Genève.
– Auteure :
de « Bleu Caramel » et « Mamies Boum » en co-écriture, « Till l’Espiègle »et « La Mouche d’or », inspirés de la littérature populaire, « Un Homme qui rit » et « L’Épreuve du cercle », adaptés pour le jeune public du roman de Victor Hugo et de la pièce de Bertolt Brecht). Et aussi, quatre textes pour la jeunesse aux éditions de L’Âne bâté.
– Assistante :
De François Cervantès (pour « Bars »), Claudine Van Beneden (pour « 1, 2, 3, 4… Saisons » en 2011,
« Boucle et les trois ours » en 2010, « Qu’est-ce qu’on attend ? » en 2009), Johanny Bert (« Krafff » en 2007, « Parle- moi d’amour » en 2006, « Histoires Post-It » en 2005, « Les Pieds dans les nuages » en 2004), Fatna Djahra (« Après l’hiver » en 2017, « Super Elle » en 2014 et « Balthazar fait son bazar » en 2005), ainsi que de Jean- Michel Coulon et de Michel Santelli.
– Metteure en scène :
On lui demande de plus en plus souvent de faire de la direction d’acteurs et on la sollicite pour des mises en scène (« La Rose » et « 68 Mon Amour » en 2018, « Bleu Caramel » en 2015, « L’Homme au journal d’hier » en 2012, « La Peau d’Élisa » de Carole Fréchette pour Nosferatu Production en 2004, le Trio Pied de Poule, Laurette Faber).
Après des études en littérature française à l’ENS de Cachan, Claudine Guittet a d’abord enseigné le français puis a suivi une formation en art dramatique ainsi que des cours de mime, de danse et de chant.
Depuis plus de vingt ans elle se consacre entièrement au théâtre en tant que comédienne (« La Thébaïde » de Racine, « Le Sas » de Michel Azama, « Les Hirondelles de Kaboul », plus récemment « Phèdre » et « Où est-ce qu’on va comme ça ? »), metteure en scène (« Le Choix d’Iphigénie », « Quand j’étais grande ») ou directrice d’acteurs (« La R.ose » de Roger Lombardot).
Auteure, elle écrit des contes pour enfants, des nouvelles, des poèmes ainsi que des pièces de théâtre.
Enfin elle assure depuis sa création l’administration de la Compagnie Vue sur Scène.
La Compagnie Vue sur Scène
La Compagnie a été fondée fin 2005 dans les Yvelines. Elle est administrée depuis ses débuts par Claudine Guittet, assistée depuis 2014 par Laurent Russo.
Elle a été plusieurs fois accueillie en résidence à Saint-Rémy-lès-Chevreuse : pour « Le Choix d’Iphigénie »(texte et mise en scène de Claudine Guittet), « Monologue avec valise » (de et avec Guerassim Dichliev), « Les Hirondelles de Kaboul » (de Yasmina Khadra, mise en scène d’Antoinette Senior, « Phèdre » (de Jean Racine, adaptation et mise en scène de Laurent Russo). Par ailleurs elle a créé d’autres spectacles pour des salles plus petites, en particulier « Où est-ce qu’on va comme ça ? » (de et avec Claudine Guittet et Isabelle Spartalis), « Bleu Caramel » (de Catherine L. Germain, Chantal Péninon et Denis Tison, mise en scène de Chantal Péninon) et « 68 Mon Amour », de Roger Lombardot, dont la première a eu lieu le 3 mai 2018.
Elle a également travaillé en collaboration avec d’autres associations artistiques, telles que Calisto 231, avecBlue honey Songs et, en 2016, « Tales, Music & More – Si Shakespeare m’était conté », mais aussi Hélium-Action artistique en Vallée de Chevreuse.
Pour en savoir plus : http://www.vuesurscene.comContact
Spectacle
Chantal PÉNINON : 06 80 37 44 50 / chantalpeninon@orange.fr
Compagnie
Claudine GUITTET : 06 14 63 12 21 / vuesurscene@gmail.com / claudine.guittet@gmail.com