APPEL À PROJET DE RECHERCHE
POUR UNE RESIDENCE EN IMPESANTEUR
Date limite de candidature : lundi 8 avril 2019
Cette résidence, qui se déroulera du 7 au 18 octobre 2019, s’inscrit dans le programme Histoire culturelle de l’Espace de l’Observatoire de l’Espace. Le projet est de mener une réflexion sur la relation des êtres humains à la gravité. Dans le but de nourrir une pensée discursive, étayée d’un appareil théorique et critique, venant renforcer la volonté de l’Observatoire de l’Espace d’approcher l’univers spatial et ce que l’Espace fait à l’Homme par le biais des Sciences Humaines, la résidence fera l’objet d’un travail écrit destiné à la publication. •
Appel à projets de recherche pour une résidence à bord de l’Airbus ZERO-G
Objectif
La résidence à bord de l’Airbus ZERO-G, destinée à expérimenter l’impesanteur lors d’un vol parabolique, a été mise en place par l’Observatoire de l’Espace depuis 2006 pour permettre à des artistes et des auteurs de nourrir leurs projets de l’expérience de la microgravité.
Cette résidence se propose désormais comme un terrain de réflexions et d’expérimentations plus spécifiquement dédié à des chercheurs en sciences humaines, dans des domaines aussi variés que la sociologie, l’anthropologie, l’histoire, la philosophie ou l’histoire de l’Art.
La nouvelle orientation de cette résidence a pour vocation de nourrir une pensée discursive, étayée d’un appareil théorique et critique venant renforcer la volonté de l’Observatoire de l’Espace d’approcher l’univers spatial par le biais des sciences humaines et de questionner ce que l’Espace fait à l’humain. Le résultat des projets de recherches soutenus devra faire l’objet de publications.
Le projet est de mener ainsi une réflexion pour la construction d’une pensée plurielle sur la relation des êtres humains à la gravité : la condition de l’Homme moderne sur les traces d’Hannah Arendt, le désarrimage dans le hors lieu dont parlait Emmanuel Levinas et la perte de repère ou d’orientation que cela entraîne, la relation à son propre corps ou aux autres corps flottants, la perception altérée, le ravissement d’un frottement aux conditions extrêmes de l’espace, aux bouleversements physiologiques qui modifient en profondeur les manières de penser.
Introduction au vol parabolique
Les vols paraboliques sont un moyen d’accès essentiel à la micropesanteur. Il en existe d’autres, tels que les tours à chute libre, les fusées sondes, les capsules récupérables, les navettes spatiales et les stations orbitales. Initialement utilisés pour l’entraînement des astronautes, les vols paraboliques sont aujourd’hui exclusivement consacrés à des expériences scientifiques et à des essais technologiques d’équipements spatiaux. La simplicité de la préparation et des opérations, le coût réduit, la répétition des phases de micropesanteur et la possibilité offerte aux chercheurs, présents à bord, d’intervenir directement sur les expériences sont des avantages qu’on ne retrouve dans aucun autre moyen.
Un vol parabolique permet d’expérimenter l’impesanteur lors de 30 paraboles effectuées toutes les 3 minutes, permettant 22 secondes de microgravité. La durée d’un vol peut varier de 3h à 5h.
L’Airbus ZERO-G est composé de plusieurs espaces :
– la zone de free-floating (environ 2×2 m) : espace collectif qui permet à chacun d’expérimenter l’impesanteur de manière physique, sans matériel et sans contrainte.
– la zone d’expérimentations organisée en modules de 2, 5 x 2, 5 mètres en moyenne : chaque module est destiné à accueillir une expérience scientifique. Il permet une installation fixe pour mener des expériences sur plusieurs vols.
– zone d’assise : espace avec sièges et port de ceinture obligatoire. Réservé au personnel de sécurité et aux personnes volantes lors des phases de décollage et d’atterrissage.
Les campagnes de vol se déroulent à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac sur quinze jours, la première semaine étant consacrée à l’installation de l’expérience à bord de l’avion, la deuxième étant consacrée à l’expérimentation en vol.
La résidence se déroulera du 7 au 18 octobre 2019. La semaine de vol étant la semaine du 14 au 17 octobre 2019.
Modalités de la résidence :
Cette résidence de l’Observatoire de l’Espace s’adresse à des chercheurs (doctorants, post-doctorants, titulaires) dont les thèmes de travail sont liés d’une manière ou de l’autre à la question gravitaire et aux changements qu’induit sa modification. Le chercheur effectuera un seul vol lors de la campagne et ne pourra pas être accompagné à bord de l’Airbus. De fait, le chercheur devra répondre à son besoin éventuel d’enregistrement (audio et visuel) de façon autonome.
À sa demande, le chercheur pourra assister à l’intégralité de la campagne de vol, c’est-à-dire suivre son déroulement au sol, rencontrer les acteurs de projets de recherche et avoir accès aux détails des manipulations scientifiques qui auront lieu. Toutes les personnes susceptibles de participer à une campagne de vols paraboliques devront assister au briefing de sécurité, le premier lundi de la campagne. Les procédures de sécurité en vol, les équipements de protection ainsi que les moyens d’éviter le mal des transports seront présentés. Le briefing inclut également la présentation de chaque expérience par son responsable.
Les personnes susceptibles de voler seront soumises à une visite médicale obligatoire qui validera leur aptitude au vol.
L’Observatoire de l’Espace prend en charge le trajet aller-retour en métropole et l’hébergement sur place
Sélection
Les projets seront sélectionnés sur dossier en fonction de la qualité et de l’originalité de leur thème de recherche. Ce projet doit témoigner d’un parti pris fort, dont les ambitions intellectuelles mettent enexergue l’expérience inédite faite à bord de l’Airbus et lors de la campagne. Il s’agit pour les chercheurs de dessiner l’identité de leur travail en rapport direct avec cette expérience de confrontation à l’Espace.
La sélection se fera au terme d’une commission et s’appuiera principalement sur deux éléments : le détail du projet de recherche témoignant de la pertinence du propos ainsi que la démarche globale du chercheur en regard de ses travaux antérieurs. Par ailleurs, une attention particulière sera portée sur la capacité du chercheur à valoriser cette expérience dans ses lignes de recherches actuelles.
Le résultat de la sélection sera communiqué par e-mail aux chercheurs dans le courant du mois de mai 2019.
Valorisation
– En marge du projet pour lequel il sera retenu, le chercheur contribuera aux différentes publications de l’Observatoire de l’Espace (Revue de littérature et de création contemporaine Espace(s), Blog SHSHumanités Spatiales, Journée d’exploration de l’univers spatial, etc..)
Communication
– Une lettre de partenariat fixera les engagements réciproques en termes de communication.
Contenu du dossier :
– Le formulaire de candidature ci-après,
– Le détail du projet de recherche (3 pages maximum),
– Dossier avec CV, liste des publications et un résumé de la problématique générale dans laquelle s’inscrit ce projet. (Pour les artistes en DSRA, un portefolio complètera le dossier)
Pour toute information complémentaire sur la résidence, veuillez-vous adresser par e-mail à : observatoire.espace@cnes.fr
*Attention : la messagerie du CNES ne supporte pas de recevoir des pièces jointes d’une taille supérieure à 5Mo.
Nous vous remercions de bien vouloir nous faire parvenir ce dossier complété par courrier ou par e-mail avant le lundi 8 avril 2019
observatoire.espace@cnes.fr*
ou
Observatoire de l’Espace
CNES – Siège
2, Place Maurice Quentin 75039 Paris cedex 01
Programme Histoire culturelle de l’Espace
L’Observatoire de l’Espace conduit au sein de son programme Histoire culturelle de l’Espace une politique de soutien à la recherche en sciences humaines et sociales. Dans cette perspective, il mène une politique d’inventaire des traces du spatial sur Terre (instruments, bâtiments, archives parlementaires, diplomatiques, personnelles, audiovisuelles, radiophoniques, etc..). Au regard du déficit accumulé en France et en Europe sur la recherche liée à une histoire culturelle de l’Espace par rapport aux États-Unis, l’Observatoire de l’Espace souhaite renforcer les actions visant à promouvoir la recherche en sciences humaines et en histoire de l’art sur l’univers spatial. L’objectif principal est de mettre en lumière, à travers des recherches académiques, des fonds méconnus patrimoniaux ou historiques des institutions, des laboratoires, des industriels, des musées, ou des acteurs du monde spatial et de porter un regard critique sur eux. Les champs disciplinaires relèvent autant des sciences humaines (histoire, sociologie, anthropologie, etc.) que de l’histoire de l’art.
La finalité de ce programme consacré à l’histoire culturelle de l’Espace est ensuite de nourrir la création contemporaine pour replacer cette histoire au sein de notre monde et ainsi la réactiver. Les œuvres et les travaux qui naissent de cette rencontre démontrent la richesse des regards qui peuvent être portés sur ce patrimoine.
Pour plus d’informations sur l’orientation du travail de recherche que l’Observatoire de l’Espace sollicite, il est possible de consulter le blog Humanités Spatiales : http://humanites-spatiales.fr
L’Observatoire de l’Espace du CNES
Depuis sa création en 2000, l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du CNES (Centre National d’Études Spatiales) a pour vocation de bâtir au jour le jour des rapports nouveaux entre la culture et l’Espace, riches d’une diversité de regards, enracinés dans notre condition humaine. Son projet est tout d’abord d’analyser et de montrer la place qu’occupe l’Espace dans notre histoire, nos représentations et notre imaginaire. A terme, son ambition est d’ausculter notre société contemporaine en donnant les moyens à des écrivains et des artistes d’élaborer des créations inspirées par des notions liées à des problématiques spatiales.
L’Observatoire de l’Espace propose ainsi une démarche originale et unique en Europe pour faire émerger savoirs et créations autour de l’univers spatial qui sont autant de nouveaux récits de l’Espace. Avec ce projet inédit, l’Observatoire de l’Espace affirme encore sa singularité dans le paysage actuel des démarches « arts-sciences » en faisant la part belle à la subjectivité et à la complexité des êtres et de leur histoire, en s’attachant à la densité des relations humaines et en favorisant la construction de nouvelles perceptions, préférée à la simple médiation.
FORMULAIRE DE CANDIDATURE
« Résidence en impesanteur »
Présentation du chercheur
Nom, Prénom :………………………………………………………………………………………………………………… Nationalité : …………………………………………………………………………………………………………………….. Adresse :……………………………………………………………………………………….. Code postal :…………….. Ville :……………………………… Pays : …………………………………….. Tél. : …………………………………….. E-mail : ……………………………………..
Qualité : ………………………………………………………………………………………………………….Titre du sujet de recherche……………………………
Laboratoire ou structure administrative de rattachement: ………………………………………………………………………………………………………..
Nom du directeur de recherche pour les doctorants : …………………
Présentation du projet de recherche
1. Résumé du projet : Précisez en quoi cette expérience en ZERO-G s’inscrit dans votre recherche et ce que vous attendez de cette expérimentation (1000 signes maximum)
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2. Le projet nécessite-t-il un accompagnement plus large : rencontres avec des spécialistes du domaine spatial, accès à un corpus documentaire, suivi de toute la campagne de vol ?
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3. Précisez si vous avez besoin d’emporter du matériel (enregistreur, appareil photo…) à bord de l’Airbus ZERO-G…………………………………………………………………………………………………….
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Production – Valorisation de la recherche
1. Productions envisagées : (publication – précisez la revue, séminaire, livre, etc…)
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2. Valorisation du projet (workshop, cycle de conférences, rencontres, exposition et intervention diverses …)
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