Par décret du Premier ministre en date du 1er aout 2014 (JORF n°0177 du 2 août 2014), Benjamin STORA a été nommé président du conseil d’orientation de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée qui réunit le Musée de l’Histoire de l’Immigration et l’Aquarium de la Porte Dorée.
Il succède à Monsieur Jacques TOUBON, nommé le 9 juillet 2014 au poste de Défenseur des droits par les commissions des Lois du Sénat et de l’Assemblée sur proposition du Président de la République, Monsieur François Hollande.
Mercedes ERRA, Fondatrice de BETC et présidente exécutive de Havas Worldwide, est présidente du Conseil d’administration de l’Etablissement.
L’Etablissement est dirigé par Luc GRUSON, directeur général.
Né le 2 décembre 1950 à Constantine en Algérie, Benjamin STORA est historien, professeur des universités et inspecteur général de l’Éducation nationale depuis septembre 2013.
Ses recherches portent sur l’histoire du Maghreb contemporain (19e et 20e siècles), les guerres de décolonisations, et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe. Il enseigne à l’Université Paris-XIII, à l’INALCO (Langues Orientales, Paris).
Docteur en sociologie (1978), et Docteur d’Etat en Histoire (1991), il a été le fondateur et le responsable scientifique de l’Institut Maghreb-Europe. Membre de l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO), il poursuit en 1995 et 1996 des recherches au Vietnam. Il vit alors à Hanoi, pour une étude portant sur Les imaginaires de guerres Algérie-Vietnam. Puis, il a été Professeur invité à l’université de New York (NYU, 1998), et chercheur trois années à Rabat, au Maroc (1998-2001) pour une recherche sur les nationalismes marocain et algérien (publié sous le titre : Maroc, Algérie, histoires parallèles, destins croisés, Ed Maison neuve et Larose, 2002). Il a été Professeur invité à l’université de Berlin, Frei universität, en 2011.
Il a publié une trentaine d’ouvrages portant sur ses recherches dont une biographie de Messali Hadj (réédition Hachette Littérature-poche, 2004) ; La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1991) ; Appelés en guerre d’Algérie (Gallimard, 1997) ; Algérie, la guerre invisible, Ed Presses de Sciences Po (2000). Il a dirigé avec Mohammed Harbi l’ouvrage collectif, La guerre d’Algérie, aux éditions Robert Laffont (en poche, Hachette Littérature, 2006) et codirigé avec Abdelwahab Meddeb une somme encyclopédique sur L’Histoire des juifs et des musulmans parue en 2013, à laquelle ont participé 120 chercheurs.
Conseiller historique des films Indochine (1992), Le Premier homme (2010) et Les hommes libres (2010), il est aussi auteur et réalisateur de nombreux documentaires.
Spécialiste de l’histoire de l’immigration, il avait soutenu sa Thèse d’Etat en 1991, sur l’histoire politique de l’immigration algérienne en France. Il a ensuite publié Les immigrés algériens en France. Une histoire politique (Hachette. 2005). Avec Emile Temime, il a assuré la direction du livre Immigrances (Hachette, 2009).
Il a été commissaire général de nombreuses expositions dont « Vies d’exils, les Algériens en France, 1954-1962 » avec Linda Amiri présentée au Musée de l’histoire de l’immigration (octobre 2012-mai 2013).
Prix et distinctions
En 2006, Benjamin Stora publie Les Trois exils. Juifs d’Algérie, nommé pour le Prix Renaudot Essais.
En 2009 est nommé chevalier de la Légion d’honneur et officier des Arts et des Lettres.
En 2011, son ouvrage, Lettres et carnets de Français et d’Algériens a obtenu le grand Prix des lectrices de ELLE.
En 2013, il a reçu le grand prix du CMCA – Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle, Catégorie Mémoire, pour le documentaire avec Gabriel Le Bomin : Guerre d’Algérie, la déchirure – épisode. La même année, il a reçu le prix de la LICRA pour ses engagements antiracistes, et l’ensemble de ses travaux sur l’histoire du Maghreb contemporain.
En 2014, Benjamin Stora a fait son entrée dans le dictionnaire Larousse (édition 2014), comme historien.