« Ce qui compte, c’est l ‘invisible », de cette conviction qui anime Sarah Yasdani naît une recherche artistique pour rendre perceptible ce que l’on ne voit pas. C’est une tentative de donner à voir l’esprit au – delà du corps à travers l’exploration de la nature des émotions. Si la lumière est indispensable à la vision, à la perception des objets et des couleurs, l’artiste l’utilise pour révéler ce qui constitue l’essence même des choses.
Pour Sarah Yasdani, « Les convictions sont une manière de voir le monde sous un certain éclairage , c’est une expérience tracée d’après sa propre perspective»
Dans les installations de Sarah Yasdani c’est aussi le facteur de fragilité, propre aux éléments collectés, qui domine. Cette fragilité est figurée par des objets sans épaisseur placés en suspension, en équilibre précaire. Au bout d’épingles : des éléments végétaux ou des tickets d’attente comme pour nous accrocher au moment présent, pour nous donner à voir échantillon objectif de l’expérience humaine et son rapport au temps.
La mémoire semble être pour l’artiste le seul moyen de capitaliser le temps qui passe. Ces éléments constituent une sorte d’archivage de prémédité, pour une documentation de chaque expérience, une volonté de garder une trace, de préserver ce qui peut disparaitre.
Dans ce processus, la répétition est une constante dans ses œuvres. Elle est une invitation à regarder de près et individuellement chaque élément, puis à les remettre en perspective pour acquérir sa propre conviction, un point de vue tangible sur le monde.
Galerie Mémoire de l’Avenir
45/47 rue Ramponeau Paris 20
M ° Belleville [L2 – 11] – Ouvert : Lundi – samedi 11H – 19H