Black Bamboo – Nils-Udo s’installe à la Fondation EDF : 29 NOVEMBRE 2019 – 2 FÉVRIER 2020
Du 29 novembre au 2 février, La Fondation groupe EDF présente Black Bamboo, une installation de l’artiste NILS-UDO, véritable icône du mouvement Art in Nature.
Spécialement conçue pour La Fondation groupe EDF, Black Bamboo, est l’une des rares installations de l’artiste réalisées pour des espaces intérieurs.
Dans ses installations commanditées aux quatre coins du monde depuis près de quarante ans, NILS-UDO interagit sur le paysage sans jamais le violenter.
Il déploie au cœur de la nature, et avec tous ses matériaux, une œuvre sculpturale in situ éphémère, fragile, aux prises avec les variations du temps, les menaces climatiques, les modulations infimes et infinies d’un paysage, et le rythme des saisons.
« Avec l’invitation faite à NILS-UDO, la Fondation groupe EDF interroge le rapport de l’homme à la nature, de l’art au vivant, et amorce le développement de son action en faveur de l’environnement et des enjeux climatiques qui deviendront l’axe prioritaire de son action dans les années à venir.
Avec un regard singulier, celui des artistes, elle propose aux visiteurs une manière sensible et poétique de réfléchir à ces sujets, mais aussi d’envisager des solutions créatives pour la protection de notre planète.
Habitué des créations en extérieur, NILS-UDO répond à notre invitation, en créant une œuvre in situ, un nid, témoignage de la poésie et de la fragilité éphémère de la nature.
Cette installation inédite de l’artiste, n’illustre-t-elle pas la nécessité absolue de protéger et de sauvegarder la nature, la planète qui est la nôtre de toute urgence ? »
Laurence Lamy, déléguée générale de la Fondation groupe EDF
BLACK BAMBOO
Nils-Udo, Nid du Crestet, terre, pierres, chènes, France 1988, pigment print 128 x 128 cm, courtesy galerie Claire Gastaud
Avec Black Bamboo, NILS-UDO joue du volume architectural des salles du rez-de-chaussée et de la mezzanine en les plongeant dans le noir.
Il met en scène ce noir, occultant toute source de lumière ou de clarté extérieure, permettant au visiteur de concentrer son regard sur la « couvée » placée au centre de l’espace.
Cette « couvée », seule éclairée, est cerclée et protégée par une forêt composée d’une centaine de tiges de bambous sélectionnées par l’artiste.
Reprenant ici l’un de ses thèmes de prédilection, le nid, la couvée, évoquant la naissance, la fragilité, l’avenir, NILS-UDO, avec Black Bamboo, imagine, peut-être, l’un des derniers refuges, un abri contre la destruction de la nature et nous placent simplement en alerte.
À PROPOS DE NILS-UDO
NILS-UDO est un artiste historique.
Leader du mouvement « Art in Nature », il mène des expériences artistiques dans et avec la nature aux quatre coins du monde depuis plus de 40 ans.
De l’installation, en passant par la sculpture ou la photographie, rien ne permet de circonscrire l’activité de l’artiste bavarois, toutes ces composantes réunies en une seule activité artistique.
Ses images uniques de nature recomposée font aujourd’hui référence notamment dans le domaine de la photographie contemporaine.
Cet arpenteur infatigable du globe conçoit chaque intervention séparément, guidé par le « génie des lieux » et les matériaux collectés sur place.
Nils-Udo, Maison d’eau, bouleaux, épicéas, osiers, Allemagne 1980, pigment print 120 x 90 cm, courtesy galerie Claire Gastaud
Le chantier peut alors commencer sous son regard vigilant et modeler la nature à sa vision.
Le geste précis et attentif de NILS-UDO à la plus modeste feuille de ronce, au moindre tronc d’arbre, au plus simple pétale de fleur, à l’eau dormante d’un lac ou à celle tourmentée d’un rivage marin, au sable instable d’un désert ou à une éphémère boule de neige, s’accompagne d’une observation et d’une écoute vives.
Ses créations s’entremêlent à l’environnement naturel, sans le violenter, sans le perturber.
En le magnifiant. NILS-UDO dans un respect total de cette nature, crée des œuvres faisant ressortir les différences de couleurs, de textures, de minéralité de chaque parcelle de terre qui semble ainsi révéler à travers ces photographies sa propre histoire, son propre caractère.
Ses compositions aux échelles troublantes, tantôt surdimensionnées tantôt lilliputiennes, recherchent obstinément l’équilibre parfait, cet instant de grâce infinie saisit juste avant son éparpillement.
Une fois l’installation achevée, la photographie, la fige pour l’éternité. Plus que nul autre artiste, il crée une rare cohérence à travers deux modes d’expression : l’installation dans le paysage, qui allie l’art à la matière vivante, et la photographie, expression artistique autant que moyen d’« enregistrement » et de diffusion de l’œuvre.
Depuis 2005, NILS-UDO est également revenu à ses premières amours, la peinture.
Ses immenses huiles sur toile poursuivent sa longue marche dans la nature, comme si, à force de toucher, frotter, respirer la terre, il cherchait constamment à mieux approcher l’âme des lieux, à en saisir plus que ses contours, sa profondeur.
Jeux de silhouettes et de reflets, d’ombres et de lignes, flaques de couleurs, traits épais, ses tableaux s’échappent du modèle et tendent vers l’abstrait, petite conversation intime et universelle avec le monde.
« Dessiner avec des fleurs. Peindre avec des nuages. Écrire avec de l’eau. Enregistrer le vent de mai, la course d’une feuille tombante. Travailler pour un orage. Anticiper un glacier. Orienter l’eau et la lumière… Dénombrer une forêt et une prairie… ». NILS-UDO