Elina Brotherus,
lauréate 2017 de la
« Carte blanche PMU »
Le PMU et le Centre Pompidou ont le plaisir d’annoncer que la Carte blanche PMU 2017 a été attribuée à Elina Brotherus.
Six finalistes Sofia Borges, Elina Brotherus, Anne-Lise Broyer, le duo Julien Magre et Alexandra Roussopoulos, Manuela Marques et Edith Roux ont présenté leur projet au jury le 25 janvier dernier et c’est la proposition d’Elina Brotherus qui a remporté l’adhésion du jury.
Pour ce projet, Elina Brotherus introduira pour la première fois, un deuxième personnage dans ses images.
C’est avec ce double qu’elle proposera un travail mêlant drôlerie et poésie, dans l’esprit du dadaïsme et du surréalisme.
Son projet sera exposé au Centre Pompidou dans la Galerie de photographies à l’automne 2017 et fera l’objet d’une publication aux éditions Filigranes.
« Elina Brotherus a convaincu le jury en lui proposant d’explorer le jeu dans tous les sens et dans tous ses sens avec humour et légèreté ».
Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury.
« Elina Brotherus va nous emmener dans un univers imaginaire qui, comme le jeu, sera gouverné par l’aléa, la surprise et l’émotion. » Karolina Ziebinska-Lewandowska, Conservatrice, Cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne – Centre Pompidou.
«Je ne peux que constater que le travail se construit en cycles, en fonction d’où la vie nous mène.
J’ai commencé par des portraits autobiographiques, au tout début de ma carrière, alors que j’étais encore à l’école d’art.
A cette époque, je terminais mes études universitaires de chimie et mon premier mariage. Ce fut une libération totale, à tous points de vue, et cela se voyait dans ma photographie.
Ensuite, pendant dix ans, je me suis intéressée à la peinture, à la manière dont les artistes perçoivent leurs modèles et à la façon dont on représente cela au sein de l’image.
Je me prenais comme modèle, mais les photos n’évoquaient pas ce qui se passait dans ma vie. J’étais fabriquant d’images qui traitaient de thématiques formelles, visuelles, et liées à l’histoire de l’art.
Puis, j’ai approché de mes 40 ans, la vie est devenue compliquée et l’autobiographie est réapparue dans mon travail.
Cela fait partie de ma stratégie d’artiste: accepter les images dont le besoin de réalisation s’impose.
Dans mon travail actuel, je m’intéresse au côté performative de la photographie et à l’espace comme scène où se déroule une action parfois virant vers l’absurde. »
Elina Brotherus, d’origine finlandaise, partage son temps depuis 1999 entre la France et son pays d’origine. Elle vit et travaille à Helsinki et à Avallon dans l’Yonne.
Elle est titulaire d’un Master en Photographie de l’Université des Arts et du Design d’Helsinki (aujourd’hui Université Aalto) (2000) et d’un Master en Sciences, en chimie de l’Université d’Helsinki (1997).
Elle a commencé à exposer sur le plan international en 1998.
L’an 2017 elle aura des expositions personnelles, entre autres, au Musée des Beaux-Arts de Turku, Finlande, à Mindepartementet centre photographique à Stockholm, à Norrtälje Konsthall en Suède et à Contretype de Bruxelles.
Parmi d’autres expositions solo récentes, cîtons Le Pavillon Populaire de Montpellier, le Fotohof de Salzburg (2016), gb agency, Paris, Martin Asbaek Gallery, Copenhague (2015), The Wapping Project Bankside, Londres (2014), le Mois de la Photo de Montréal, et Photo Phnom Penh (2013).
Parmi ses expositions collectives récentes figurent la Bibliothèque nationale de France (2017), Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône, FRAC Haute-Normandie, Institut d’art contemporain, Villeurbaine (2016), Palazzo della Ragione, Milan, Neue Berliner Kunstverein, Musée Serlachius en Finlande, Brandts Musée de l’art et de la culture visuelle, Odense, Danemark, l’Ateneum Galerie Nationale de Finlande (2015), ‘Le19’ CRAC Montbéliard, Belfast Exposed, Fotografie Forum Frankfurt, Museum of Contemporary Photography de Chicago, Tri Postal à Lille (2014), The Photographers’ Gallery, Londres, Kiasma Musée pour l’art contemporain à Helsinki (2013), Louisiana Musée d’art moderne au Danemark et Bozar Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (2012).
Ses œuvres figurent dans des collections publiques telles que celle du Centre National des Arts plastiques (CNAP) en France, du Centre national de l’audiovisuel à Luxembourg, de la Collection Lambert à Avignon, de la Fondaciòn ARCO à Madrid, de la Fondation Kadist à Paris, du Centre Hasselblad à Gothemburg, de la Fondation Koç à Istanbul, du MAC/VAL Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, du Musée d’Art Moderne et Contemporain, Strasbourg, du Moderna Museet à Stockholm, du Museum Folkwang, Essen, du Musée de L’Elysée à Lausanne, du Museo Nazionale delle arti del XXI secolo (MAXXI) à Rome, de la Société Générale à Paris, ou encore du Musée Finlandais de la photographie à Helsinki.
Elle s’est vue décerner plusieurs récompenses, parmi lesquelles figurent le Prix Niépce des Gens d’image en 2005 et le Prix de l’Etat de Finlande pour la photographie en 2008, et la nomination pour le Prix Elysée de 2017.
La Carte blanche PMU
Le PMU témoigne de son engagement en faveur de la création photographique contemporaine en donnant carte blanche à des artistes afin de leur permettre de porter leur regard sur l’univers du jeu.
Pour la huitième édition, le PMU a lancé un appel à candidature, ouvert à tout photographe ou artiste professionnel.
Le lauréat bénéficie d’une dotation de 20 000 euros pour la réalisation d’un projet inédit, d’une publication aux éditions Filigranes et d’une exposition à la Galerie de photographies du Centre Pompidou.
La Galerie de photographies du Centre Pompidou
La Galerie de photographies est un espace du Centre Pompidou, ouvert gratuitement au public, et dédié exclusivement à la photographie.
Située dans le Forum, cette nouvelle galerie d’exposition » de 200 m2, en accès libre, a pour vocation de déployer plus généreusement toute la richesse de la collection de photographies du Centre Pompidou, en proposant de nouvelles lectures d’un fonds muséal riche de 40 000 épreuves et de plus de 60 000 négatifs.
Cette collection est aujourd’hui l’un des rares ensembles au monde apte à présenter une histoire complète de la photographie moderne et contemporaine dans toute sa diversité, avec des points forts : photographie des années 1920 et 1930, l’œuvre de Man Ray, de Brassaï, de Brancusi, la Nouvelle vision et le Surréalisme…
Elle trouve une visibilité renouvelée dans cette galerie dédiée qui présente trois expositions par an, thématiques ou monographiques, historiques ou contemporaines.
Le jury 2017
Paula Aisemberg, Directrice de la Maison Rouge, Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury, Fannie Escoulen, Commissaire d’expositions indépendante, Nicolas Ferrand, collectionneur, Fondateur du Quotidien de l’Art, Thierry Fontaine, photographe lauréat Carte banche PMU 2015, Valérie Jouve, photographe, Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres d’Arles, Françoise Vogt, chargée du mécénat culturel du PMU et Karolina Ziebinska-Lewandowska conservatrice au Centre Pompidou – cabinet de la photographie.