Première exposition en France de l’artiste Michael Bevilacqua
« Spies in the wire »
du 2 juin au 31 juillet 2016
à la Galerie Pact, à Paris
Nous collectionnons tous les images. Dans nos smartphones, nos ordinateurs, nos tablettes. Des centaines d’images accumulées, parfois modifiées, superposées, souvent améliorées avant d’être partagées. Référence à cette tendance actuelle, virant chez certains à l’obsession, les peintures digitales de Michael Bevilacqua amalgament les images et les souvenirs de cette immense mémoire collective que constituent les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, YouTube etc.).
Témoignage de l’ubiquité véhiculée par Internet, la dernière série de l’artiste américain, par delà sa dimension joviale, mène à réfléchir au contrôle des données inhérent à l’étalement de nos vies privées sur la toile. Et à l’oubli des souvenirs, des images voire des gens, sous le poids de l’accumulation et de la nouveauté.
L’exposition tire son nom de la chanson « Spies in the wire » du groupe Cabaret Voltaire, tirant lui-même son nom du lieu de réunion des Dadaïstes à Zurich en 1916.
Musique appréciée par l’artiste et source originelle d’inspiration de cette série de peintures, la pochette de l’album, reprise sur l’une des toiles, devient l’image phare de l’exposition.
Hommage à la musique en tant que point de départ de sa réflexion, l’exposition revêt une dimension auditive grâce au pacte entre Michael Bevilacqua et le compositeur Banrei (Jake Harper).
Les deux artistes ont imaginé ensemble le son qui sera diffusé dans l’espace de la galerie pendant la durée de l’exposition, sur la base de la chanson « Spies in the wire ».
Agissant comme Michael Bevilacqua, BANREI récolte des sons qu’il modifie, accumule et déconstruit à ses fins créatrices. L’image et le son se répondent ainsi et dialogueront ensemble jusqu’au 31 juillet.
Michael Bevilacqua est né à Carmel, Californie, en 1966. Diplômé de l’université de Long Beach et du Santa Barbara College, il a poursuivi ses études artistiques au Cambridge College of Art and Technology en Grande Bretagne.
Son travail a notamment été exposé dans les galeries Jacob Lewis, Deitch Projects, Gering & Lopez et Kravetz Wehby à New York, à la galerie Peter Amby à Copenhague ; et dans le cadre d’expositions au Palais de Tokyo en 2005, à la Fondation Deste pour l’Art Contemporain à Athènes, au Chelsea Art Museum à New York, au Louisana Museum of Modern Art au Danemark et au Aldrich Museum of Contemporary Art à Ridgefield aux Etats-Unis.
Ses œuvres font partie des collections permanentes du Whitney Museum of American Art à New York et du Musée d’Art Moderne de San Francisco.
Information pratique
70 rue des Gravilliers, 75003 Paris