L’Éclat des ombres, l’art en noir et blanc des Îles Salomon
Composé d’environ neuf cents îles et îlots, l’archipel des Salomon situé dans l’océan Pacifique, abrite une multitude de tendances culturelles dont les œuvres emblématiques – comme les figures de proue des canots de guerre, les reliquaires, les monnaies de plumes ou les armes – sont aujourd’hui bien connues des amateurs et des collectionneurs.
Suivant un parcours thématique, traversant les provinces occidentales, orientales et les enclaves polynésiennes, cette exposition présente la façon dont les objets matérialisent, par leurs caractéristiques techniques et visuelles, les relations entre humains, et entre humains et entités non humaines.
Commissaire
Magali Mélandri, Responsable des collections Océanie au Musée du Quai Branly
Conseiller scientifique
Sandra Revolon, Ethnologue, CREDO / EHSS, Marseille
Installation Joyce Mansour, Poétesse et collectionneuse
L’installation rend hommage à la figure profondément singulière de Joyce Mansour. De la seconde vie du surréalisme, qui commence quand André Breton revient en France, Joyce Mansour (1928-1986) est l’héroïne la moins attendue. Venue d’Egypte, elle fait irruption dans l’avant-garde parisienne en 1953, et en devient l’une des figures centrales. Poétesse sans tabous ni inhibitions, elle dit les corps, les désirs, les angoisses et les rêves avec une violence et une crudité uniques.
Egérie du groupe, elle est l’amie d’André Breton, d’Henri Michaux, d’André Pieyre de Mandiargues. C’est chez elle que Jean Benoît accomplit son Exécution du testament du marquis de Sade. Attentive aux peintres, elle accroche chez elle Victor Brauner, Wilfredo Lam, Jorge Camacho ou Pierre Molinié et des « cadavres exquis ». Les sculptures sont de Max Ernst ou Jean Arp.
En présentant quelques-unes des œuvres avec lesquelles elle a vécu, cette installation entend rappeler qu’écrire et collectionner étaient, pour elle, deux manières inséparables de créer.
Concepteur
Philippe Dagen, Historien de l’Art et professeur d’Histoire de l’Art contemporain à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne