Dans le cadre du programme européen NEARCH, en collaboration avec l’Inrap, Matérialité de l’Invisible réunit les oeuvres d’une dizaine d’artistes qui dressent une cartographie personnelle, mouvante et non exhaustive du rapport de l’homme à son environnement, à son histoire, en particulier à travers une rencontre provoquée entre art et archéologie.
Agapanthe (Konné & Mulliez)
Né en 2014, de la volonté de Florent Konné et Alice Mulliez, tous deux diplômés en 2007 de l’École supérieure d’art des Pyrénées, de mettre en commun et en forme des données collectées lors de nombreux voyages et expériences de vie.
Amas Installation
Comme les archéologues travaillent avec des résidus et des déchets des civilisations antérieures, Agapanthe (Konné & Mulliez) a créé une installation sculpturale à partir de déchets (non organiques) collectés et cristallisés dans le sucre.
En prenant le sucre et son histoire géopolitique comme fil conducteur, Agapanthe convoque des notions de patrimoines physique, affectif et sensible, mais aussi des restes et de la temporalité.
Hicham Berrada
Né en 1986 à Casablanca au Maroc. Il explore dans ses œuvres des protocoles scientifiques qui imitent au plus près différents processus naturels et conditions atmosphériques, dans une démarche proche de celle d’un peintre.
Présage, 2015 (Vidéo HD issue de performance Á l’image de la nature)
Les œuvres d’Hicham Berrada sont toujours en mouvement.
Á l’image d’un peintre, il applique à cette toile vivante des forces naturelles (chaleur, refroidissement, magnétisme…) et des produits chimiques qui en modifient l’apparence. Dans la série Présage, l’image d’un microcosme en évolution continue est projetée sur un écran, dans une échelle agrandie.
Ali Cherri
Né en 1976 à Beyrouth, il a suivi un cursus artistique à Amsterdam après avoir étudié le graphisme à l’université américaine de Beyrouth.
Une bourse de production de la Sharjah Art Foundation lui permet d’approfondir ses recherches sur les variations d’approches de l’archéologie au MoyenOrient et en Asie Centrale, en partenariat avec l’Inrap et l’Institut d’Archéologie Allemande.
We, the Civilised
Dans son installation vidéo We, the Civilised (Nous, les Civilisés), Ali Cherri s’interroge sur la fétichisation des artefacts historiques au travers de la valeur que nous accordons à leur provenance et à leur authenticité.
Tournée entre un parc artificiel dans le désert des Émirats arabes unis et un site archéologique dans le Nord du Soudan, We, the Civilised propose un voyage dans la vie des objets inanimés.
Eric Arnal-Burtschy
Il suit un cursus universitaire à la Sorbonne en histoire, philosophie et géopolitique avant de s’orienter vers les arts vivants et visuels. Son travail aborde tant un questionnement sur l’humain que des perspectives plus abstraites liées à une recherche sur l’espace et le mouvement.
The place behind, Performance Présentation de recherches
Il projette de réaliser une thèse, en collaboration avec plusieurs universités et lieux d’art, qui donnerait lieu à une série d’œuvres situées aux croisements du spectacle vivant, du numérique et des arts visuels.
Leur but : permettre au spectateur d’intérioriser ces concepts scientifiques en échappant aux automatismes qui conditionnent et limitent notre réception.
Adrian Schindler
Né en 1989, il vit et travaille à Barcelone. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA) et titulaire d’un Master of Arts de l’Institut für Kunst im Kontext (UdK) de Berlin.
Son attention se porte sur l’espace, qu’il relève de l’architecture, de l’urbanisme ou du paysage, comme construction historique et politique, mais aussi sur des questions de langage et de traduction, et sur les manières de se mouvoir au sein de ces structures.
Cette année les commémorations n’auront pas lieu Performance
En collaboration avec Eulàlia Rovira (décors et éléments scéniques) et Romain Trinquand (costumes, textes et jeu d’acteur Durée approximative : 45 minutes
Porter l’oreille aux pierres, voir leur donner la parole, c’est ce que tente de faire la performance Cette année les commémorations n’auront pas lieu.
Ronny Trocker
Né en 1978 près de Bolzano, au nord de l’Italie, où il grandit. Après avoir travaillé pour de nombreux projets de théâtre, de musique et avec différents artistes sonores en Italie et en Allemagne, il part en Argentine suivre des études de cinéma.
Estate (Summer)
Estate (Summer) combine photo, vidéo et son pour explorer le hors-champ d’une photographie prise par le photojournaliste Juan Medina sur une plage espagnole en 2006. On y voit un migrant naufragé qui, épuisé, rampe dans le sable tandis qu’à l’arrière-plan trois baigneurs vaquent à leurs occupations.
Julie Ramage
Née en 1987, elle a été formée à l’université Paris Diderot, au Smith College (Northampton, ÉtatsUnis) et au Center for Alternative Photography de New York. Le rapport de l’individu à l’espace qu’il occupe est au cœur de son travail plastique.
Que nous sommes l’histoire
L’artiste explore pour ce projet l’histoire économique, domestique, religieuse et politique de l’os à Saint-Denis : récupération des os animaux au sein des boucheries, développement de plateformes artisanales de production d’objets en os, enjeux politiques de l’enterrement des rois dans la ville..
Johann Le Guillerm
C’est artiste pluridisciplinaire, Johann Le Guillerm est Grand Prix National du Cirque (1996) et Prix des Arts du Cirque SACD 2005. En 2014, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres.
Formé au clown, à l’acrobatie et au fil, il est issu de la première promotion de l’École nationale supérieure des arts du cirque.
Les Imperceptibles, 2015 Installation
Les Imperceptibles est une utopie, l’affirmation que le monde peut être réélaboré par soi-même pour ne pas le subir mais mieux l’éprouver, le penser, le vivre. Issues de ce laboratoire en perpétuelle ébullition, La Calasoif, Le Tractochiche et La Jantabuée sont des machines au mouvement imperceptible.
Anish Kapoor,
Né à Bombay en 1954, dans les années 70, il émigra à Londres, où il vit et travaille aujourd’hui.
Anish Kapoor est l’un des artistes les plus reconnus du monde de l’art contemporain international. Ses œuvres font le lien entre la matérialité et l’incorporalité, entre l’objet et l’architecture. Une sculpture qui crée un dialogue entre le plein et le vide, l’extérieur et l’intérieur, le concave et le convexe, la tension et l’équilibre, la présence et l’absence.
Ascension, 2003-2015 Installation spécifique
La pièce, exposée pour la première fois dans l’ancien espace cinématographique de la GALLERIA CONTINUA (San Gimignano, 2003), a ensuite été montrée dans les locaux du Centro Cultural Banco do Brasil à Rio de Janeiro (Brasilia, 2006 – Sao Paulo, 2007), dans l’espace de la GALLERIA CONTINUA à 798, un quartier culturellement dynamique (Pékin, 2007), et dans la magnifique basilique de San Giorgio Maggiore (Venise, 2011).
L’installation Ascension, initialement présentée au Cent-Quatre dans l’exposition Follia Continua!
Les 25 ans de la Galleria Continua, fait écho aux œuvres de Matérialité de l’invisible. Dans cette œuvre très puissante, Anish Kapoor donne une forme à ce qui est d’ordinaire considéré comme du vide.
Nathalie Joffre
Nathalie Joffre est une artiste française basée à Paris. En parallèle de ses études à l’ESSEC, elle a suivi un Master en histoire de l’art à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, puis un Master 2 en arts plastiques à l’université d’Amiens sous la direction de Françoise Parfait, suivi d’un Master of Arts Photography au London College of Communication.
Apparitions Installation vidéo et son
Lors de sa résidence NEARCH, Nathalie Joffre a choisi de regarder la pratique de l’archéologie comme un ensemble de gestes. Au fil du chantier, elle les examine, tour à tour « répétitifs, précis, circonscrits. Précautionneux, attentionnés, infinis.
Le CentQuatre, Paris
Etablissement artistique de la Ville de Paris dirigé par José-Manuel Gonçalvès, le CentQuatre est un espace de résidences, de production et de diffusion pour publics et artistes du monde entier.
Matérialité de l’invisible, l’archéologie des sens
horaires : les mercredis, jeudis, samedis et dimanches de 14h à 19h
pendant les vacances scolaires : du mardi au dimanche de 14h à 19h
du 26 mars au 30 avril 2016 : horaires élargis les week-ends de 12h à 19h
tarifs : 5 € / 3 € (réduit) / 2 € (abonnés, adhérents, -15 ans)
gratuit pour les enfants de – de 6 ans accompagnés
offre famille à partir de 7 € disponible au guichet ou au 01 53 35 50 00
Le jour de votre prise de billet pour l’exposition Matérialité de l’Invisible, vous pouvez accéder à l’exposition Circulation(s) pour 2 € supplémentaires. Offre valable du 26 mars au 30 avril 2016.
Offre famille à partir de 7 € pour 3 personnes minimum dont un adulte min, 2 adultes max. 2 € supplémentaires par billet au-delà de 3 personnes (disponible uniquement sur place).