Pour clore la saison, avant l’arrivée de l’été, Françoise Besson invite pour la première fois dans une exposition monographique, Jean Charasse à présenter son travail de sculpteur, couvrant les années 2011 à 2015.
Vertical, titre de l’exposition s’inscrit parfaitement dans la philosophie de la galeriste en ce qu’elle affirme la verticalité de l’homme, propos de l’exposition anniversaire des 10 ans de la galerie en septembre dernier.
A cette occasion, la galerie publie sous le titre éponyme, le 23 ième Cahier de Crimée.
« L’œuvre de Jean Charasse s’est toujours signalée par un rapport à la structure, même si, paradoxalement, dans ses débuts figuratifs, cette structure pouvait être dissimulée, codée, dans -comme leur nom l’indique- des structures élémentaires de la parenté, à l’occidentale.
Les différentes étapes de son œuvre mènent Charasse, aujourd’hui et à travers une rencontre avec le Mouvement MADI à un concept de parallélépipèdes superposés, associés. Le plan, ici en relief, pour les formes non pas courbes, mais à leur manière sortant du mur, jouant avec le mur, ou alors, dans le vide s’exerçant à des équilibres-déséquilibres.
L’ascétisme des parallélépipèdes de Jean Charasse rend encore plus évidente leur sortie du cadre, leur audace tranquille, leur improbabilité, avec douceur, sans agressivité dans ces couleurs d’argiles pâlies par les siècles ils explorent les différents avatars du côté « accidentel » de la forme, son infinie diversité »
Alexandre de la Salle, Cagnes-sur-mer, août 2011 (extrait)
Jean Charasse cherche harmonie, pureté, perfection, sobriété architecturale, celle de gratte-ciels de Manhattan qui l’ont autrefois fasciné, aujourd’hui exprimés dans ses constructions en bois. Clarté et lumière contrastent avec l’obscurité ; l’austérité accompagne la radicalité ; les sculptures sont autant de temples structurés, de tabernacles, d’icônes dans une recherche de la perfection, de la pureté, du silencieux, du sacré. En découle une impression de solitude, de retraite, de désert ; une ascèse positive, des formes épurées, un équilibre des formes et des couleurs dont l’unité rappelle Mondrian, Aurélie Nemours…
Monteburan, mai 2015, extrait du Cahier de Crimée n°23, Vertical