Le musée d’Orsay a développé plusieurs outils de médiation autour de L’Atelier du peintre de Gustave Courbet.
Placés sur le pupitre qui fait face au tableau actuellement en cours de restauration, ces dispositifs permettent à tous les publics (y compris aux plus jeunes, aux personnes malvoyantes et non voyantes) d’appréhender le célèbre tableau.
Ces outils de médiation ont été développés avec le soutien de la Fondation du patrimoine à travers son Fonds national pour la valorisation des métiers du patrimoine.
Créé en 2013, ce fonds répond au souhait de la Fondation de renforcer son action en faveur de la valorisation des métiers directement liés à sa mission de sauvegarde du patrimoine (tant bâti que mobilier), la restauration du patrimoine étant étroitement liée aux savoir-faire de professionnels talentueux et bien formés.
Ce fonds spécifique est financé sur les ressources propres de la Fondation et abondé par du mécénat d’entreprise : la Fondation Bettencourt-Schueller, la Fondation Daniel et Nina Carasso et le Fonds de dotation Belle Main.
Il permet de soutenir :
– les programmes d’actions pédagogiques sur les métiers du patrimoine et les métiers d’art, en direction des jeunes,
– les formations aux métiers du patrimoine et aux métiers d’art,
– la transmission des savoir-faire fournis par les artisans,
– la création ou la reprise d’entreprise.
LES DISPOSITIFS MIS EN PLACE
L’ATELIER DU PEINTRE EN RELIEF
Pour la première fois, le musée d’Orsay a réalisé une reproduction en relief d’une oeuvre de ses collections, qui permet son exploration tactile.
Transcrire un tableau aussi complexe que L’Atelier du peintre impose des choix : pour préserver une lisibilité satisfaisante, tous les détails de l’oeuvre originale n’ont pu être conservés. La reproduction est complétée par un commentaire en français, anglais et italien.
DES TOILES À DÉCOUVRIR DU BOUT DES DOIGTS
Afin de faire comprendre aux visiteurs la réalité matérielle d’un tableau, un deuxième outil tactile a été conçu. Il se compose de quatre petits châssis reliés dans un lutrin, que l’on peut tourner comme les pages d’un livre. Des toiles ont été tendues sur chacun de ces châssis. Leurs différents traitements permettent d’identifier les strates d’une couche picturale : toile brute, toile enduite d’une préparation, toile peinte et toile vernie. La découverte de ces éléments est guidée par un commentaire sonore, également traduit en trois langues.
Si ces deux outils s’adressent à tous les publics, y compris aux plus jeunes, ils se révèlent particulièrement adaptés aux attentes des personnes malvoyantes et non voyantes. Elles peuvent ainsi se créer une représentation mentale de l’oeuvre et saisir la démarche de l’artiste.
UNE VIDÉO EN LANGUE DES SIGNES ET SOUS-TITRÉE
Enfin, une tablette propose une vidéo en langue des signes française (LSF) et sous-titrée. Elle donne aux visiteurs sourds et malentendants des clés pour déchiffrer cette oeuvre, sans doute la plus mystérieuse de Courbet.
Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du patrimoine est le premier organisme national privé indépendant qui vise à promouvoir la conservation et la mise en valeur du patrimoine de nos régions. Qualifiée d’« exemple de gestion de qualité » par la Cour des Comptes en 2013, la Fondation du patrimoine accorde son soutien à des projets de sauvegarde du patrimoine public et associatif, en participant à leur financement par le biais de souscription.
LE MUSÉE D’ORSAY
Le musée d’Orsay est l’un des musées les plus visités au monde.
Ce succès, il le doit avant tout à ses collections qui couvrent les années 1848-1914 et parmi lesquelles figurent les chefs-d’oeuvre de l’Impressionnisme.
Il le doit aussi à la singularité du lieu : une ancienne gare au décor digne d’un palais des beaux-arts dont la nef lumineuse offre aux oeuvres une mise en espace exceptionnelle.
Témoin d’une époque de grande créativité, de changements politiques, d’inventions techniques, de bouleversements sociaux, le musée d’Orsay présente les oeuvres des plus grands artistes qui, de Manet à Gauguin en passant par Monet, Cézanne, Renoir, Gallé ou Rodin, permettent de comprendre cette période décisive de l’histoire de l’art.