Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko présentée à la Fondation Cartier
pour l’art contemporain avec André Magnin, commissaire général.
Témoin de la peinture moderne,
cette exposition est la retranscription d’une vitalité culturelle
La Fondation Cartier pour l’art contemporain voit le jour en 1984 à Jouy-en-Josas, son but est de faire découvrir des artistes et photographes africains, afin de contribuer à leur reconnaissance au niveau international.
Sont présentés pour la première fois hors du continent africain, les photographes maliens Seydou Keita et Malick Sidibé mais aussi le sculpteur congolais Bodys Isek Kingelez, le peintre kinois Chéri Samba, le photographe nigérian J. D. ’Okhai Ojeikere. Ils ont tous par ailleurs bénéficié d’expositions personnelles marquantes à la Fondation.
Connaissant un essor dans les années 20, la peinture moderne est mise à l’honneur !
C’est sur les pas de la création congolaise que près d’un siècle de production artistique s’offre à nous dans cet espace privilégié.
L’art de la peinture bien que central dans cette exposition n’est pas le seul domaine artistique abordé, la musique, la sculpture, la photographie et la bande dessinée y ont aussi leur place !
Il s’agit d’une opportunité unique pour découvrir la diversité de la scène artistique de ce pays.
Encore colonie belge à la fin des années 20, le Congo va connaître une nouvelle émulation culturelle avec de nombreux artistes précurseurs comme Albert et Antoinette Lubaki et Djilatendo qui livrent ici les premières oeuvres sur papier connues, c’est ainsi qu’ils ont écrit les prémices de l’histoire de l’art moderne congolais.
Ici, l’art s’exprime de manière figurative, parfois abstraite, leurs oeuvres vont s’inspirer de la nature, de la vie quotidienne, de fables locales et aussi de rêves.
Peu de temps après, L’Atelier du Hangar va etre créé après la fin de la seconde guerre Mondiale par qui le fondera à Elisabethville. Cette école restera ouverte jusqu’en 1954, de ses rangs se distingueront les artistes Bela Sara, Mwenze Kibwanga et Pili Pili Mulongoy qui vont etre plus imaginatifs que jamais en s’exprimant librement par des styles uniques et distincts.
En 1978, à Kinshasa, va etre organisé l’exposition Art Partout où l’on retrouvera les artistes dit « populaires » qui auront à cœur l’environnement urbain et s’intéresseront particulièrement à la mémoire collective.
Avec des artistes iconiques comme Chéri Samba, Chéri Chérin et Moke qui seront à l’origine d’une nouvelle forme de peinture figurative s’appuyant alors sur leur quotidien, mais aussi sur la classe politique et les diverses classes sociales, afin que le public se reconnaisse dans leurs œuvres. Un art qui parle à tout le monde, qui communique avec la société et qui agit sur elle.