Jean Loup Metton, maire de Montrouge, Stéphane Corréard, commissaire artistique du Salon et Jean Claude Gandur, Président du Jury, ont annoncé les noms des quatre lauréates du 59e Salon de Montrouge. Le salon ouvre ses portes le mercredi 30 avril, et est accessible gratuitement tous les jours jusqu’au 28 mai inclus.
Elles ont été désignées parmi les 72 artistes sélectionnés pour l’édition 2014, qui ont bénéficié d’un accompagnement unique durant les mois de préparation du Salon et ont pu proposer, au sein de la scénographie signée matali crasset, un module d’exposition personnelle cohérent pour éclairer leur travail.
Le Jury qui les a choisies était présidé cette année par Jean Claude Gandur, homme d’affaires et grand mécène européen, et composé de Françoise Adamsbaum (collectionneuse), P
A l’issue des délibérations, le Jury de la 59e édition du salon de Montrouge a récompensé :
Grand prix du 59e salon de Montrouge : Tatiana Wolska, née en 1977 à Zawiercie (Pologne). Vit et travaille à Nice (France) – (installation/sculpture)
Tatiana Wolska assemble des bouts, soit de petites unités qui finissent par constituer un tout homogène, à défaut d’être uniforme. Car ici le geste prime, quitte à être d’une simplicité désarmante lorsqu’il rassemble en une boule des morceaux de mousse colorée épars, simplement tenus par un fil de couturière (Sans titre, 2011). Tout est visible. L’évidence et l’absurdité du geste dans sa nudité aussi.
Prix spécial du Jury : Louise Pressager et Qingmei Yao, ex-aequo
Louise Pressager, née en 1985 à Nancy (France). Vit et travaille à Malakoff (France) – (peinture/dessin)
Fascinantes et arrogantes, hérétiques et non blasphématoires, les oeuvres de Louise Pressager nous interrogent sur le fait de croire en Dieu, en la médecine, en la politique, en l’égalité des sexes, en l’émancipation de soi par le travail. Moralité potache entre exutoire et culpabilité, l’artiste pratique un humour révolté où l’image contient sa propre destruction, paradoxalement et inévitablement vitale et jouissive.
Qingmei Yao est à la fois un personnage fictif et réel, représentante autant de la société communiste que des valeurs de la nouvelle Chine. Le paradoxe de la Chine d’aujourd’hui, c’est que c’est un pays toujours communiste tout en n’étant plus du tout communiste…
Prix du Conseil Général des Hauts-de-Seine : Virginie Gouband, née en 1988 à Cahors (France). Vit et travaille à Bruxelles et Bergerac (Belgique/France) – (Photo)
Le travail que mène Virginie Gouband depuis quelques années est une réflexion, ample et complexe, sur le statut de la représentation, ses rapports à l’espace, au monde et au spectateur. Privilégiant les procédés mécaniques que constituent la photographie et le film, elle use d’images apparemment banales pour mieux interroger la position de l’oeuvre d’art face au réel.