À propos de l’artiste et l’exposition :
« Le ciel est si peint que je ne le regarde pas
Cette phrase est-elle provocatrice ? Est-elle délirante ? Elle ne veut peut-être rien dire. Quand j’ai écrit cette phrase-poème dans mon petit atelier, elle me garantissait l’usage des altitudes et des profondeurs d’un dessein . Cette phrase-poème donc, fut écrite dans une pièce aux murs bleutés et au sol vert. Cette pièce, atelier et chambre, délogée de la rue ensoleillée par un long couloir et une petite cour contenait le spirituel d’une caverne à deux fenêtres, privée du contact avec le ciel. Je ne pouvais voir le ciel, et il était à l’intérieur, autour de moi, à cet étage, au vingtième siècle, dans le Midi.
Récemment, j’ai retrouvé les feuilles de poèmes tapées à la machine à écrire. Le ciel est si peint que je ne le regarde pas est remonté dans mes mains et l’idée de lui faire jouer le rôle d’un titre d’exposition. Cette exposition porte un nom poème. Une exposition qui est une mise au dehors des images avec un titre intérieur.
Une exposition d’images. De dessins bleus. De dessins qui font parler les lieux du bleu. De dessins qui parlent de cristallisations, de parois, d’atlas, d’espaces, de fictions, de géométries. Une constellation de dessins. J’imagine présenter quelque part l’auteur du Bleu du ciel, en costume, assis sur la pierre à regarder la voûte de la grotte de Lascaux. L’idée, pour accompagner l’exposition d’images, d’un journal bleu qui recueillerait des présences. Des documents importants à mes yeux, qui m’aident à construire mes dessins ; des reproductions de dessins présents dans l’exposition et un texte. Éditer un Labyrinthe bleu où les images et le texte soient dans un espace entre les mains.
J’écris alors à treize auteurs et je leur demande un texte, un texte dont la condition d’écriture est d’être court et de répondre si possible au titre de l’exposition. Ces treize textes formeront un continuum pour le journal bleu, un grand texte de textes qui circulera entre les images, de feuille en feuille. Le journal sera édité par Françoise Besson et imaginé graphiquement par Félicité Landrivon. Félicité réalise également l’invitation comme une feuille qui se séparerait du journal. »
Une exposition à decouvrir à la Galerie Françoise Besson – 10, rue de Crimée – 69001 Lyon
Du 9 juin au 31 juillet
Vernissage le samedi 7 juin de 18h à 21h