Exposition MON ENTROPIE à la Galerie Loo & Lou
Du 22 avril au 4 juin 2016
20, rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris 3e
Ouverte du mardi au samedi de 11h à 19 h
La galerie Loo & Lou présente une sélection de pièces et de dessins inédits de Camille Grandval.
Plasticienne autodidacte au parcours atypique, l’artiste aime se lancer de nouveaux défis et multiplie les expériences professionnelles et artistiques.
Des micro-trottoirs réalisés dans les années 90 pour Radio Nova – qu’elle nomme ‘‘sa période impressionniste’’ – à Narcisse, une installation vidéo présentée à l’église Notre-Dame du Travail pour Nuit Blanche, elle se lance à corps perdu dans chaque aventure, toujours avide d’apprendre et de découvrir de nouvelles techniques.
Camille a beaucoup voyagé et navigué. Pendant longtemps, l’eau a été son thème de prédilection, les vagues, multitudes de lignes qui ondulent et déferlent, le sujet principal de ses dessins.
Fervente admiratrice de Gertrud Goldschmidt dit Gego, Camille partage avec cette artiste vénézuélienne l’obsession des lignes, qu’elles soient tracées sur le papier, matérialisées par des fils ou imaginaires.
Avec elles, Camille file la métaphore de sa propre entropie autour d’une réflexion sur la distorsion, et s’invente un nouveau rapport au temps, à l’espace et à la matière.
Expositions récentes :
2014 I ‘‘Narcisse’’, installation vidéo pour Nuit Blanche
2015 I Participation à l’exposition collective ‘‘Dessiner l’invisible’’ sous l’égide de la Fondation Mindscape
Dans sa recherche sur la distorsion, Camille Grandval se tourne vers la matière en utilisant le principal marqueur vestimentaire de l’identité féminine : le collant. Métaphore de l’élasticité du temps qui s’étire à l’infini, ils sont distendus, troués, filés.
Sur le plan esthétique,la matière donne alors naissance à des compositions aquatiques Absolument Noir / Absolument Blanc évoquant des fonds marins peuplés de ‘‘méduses’’ formées par les ombres portées des trous sur le tableau.
Depuis le 21/12/12, jour supposé de la fin du monde prédite par les Mayas, Camille Grandval collecte
le journal Libération et détourne chaque jour une page du quotidien – un petit échantillon d’instant – qu’elle customise pour en faire sa propre ‘‘Une’’.
Dans ce work in progress
à durée illimitée (jusqu’au 13/13/13), l’artiste recouvre de son travail silencieux l’actualité tumultueuse
et l’agitation du monde. L’œuvre devient la voix de son intériorité, une ligne temporelle en prise directe avec son propre désordre.
TOPOGRAPHIES
Dans un geste répétitif, Camille trace des lignes avec une sorte de tremblement qui crée un mouvement vibratoire et exploratoire d’un monde microscopique. Ce tissage arachnéen de lignes ondulées, fixées sur le dessin avec des épingles à étaler, forme une fermeture qui débouche peu à peu sur une ouverture, un champ nouveau de tous les possibles :
«Comme s’il y avait une ouverture, une ouverture qui serait un rassemblement, qui serait un monde, qui serait qu’il peut arriver quelque chose, qu’il peut arriver beaucoup de choses, qu’il y a foule, qu’il y a grouillement dans le possible, […] ». Henri Michaux, ‘‘Misérable Miracle’’, Editions Gallimard, 1956, p 20
À PROPOS DE LA LOO & LOU GALLERY
Engagée aux côtés de jeunes talents et d’artistes reconnus, la galerie Loo & Lou dispose de deux espaces différents depuis juin 2015 : l’un dans le Haut Marais, l’autre près des Champs Elysées.
Ils lui offrent la liberté dont elle rêvait pour confronter différents points de vue, proposer des approches distinctes d’une œuvre et initier des dialogues entre les artistes.