Nouvelle exposition au Musée en Herbe : Walk the line with L’Atlas, du 3 octobre 2019 au 22 mars 2020
Une exposition-voyage à travers le temps et l’espace, où l’on déambule à la découverte du travail de l’artiste L’Atlas.
Beaubourg, juin 2008 © L’Atlas
Attiré depuis toujours par les cartes et le voyage, la démarche artistique de L’Atlas fut marquée dès l’enfance par les livres d’astronomie et de géographie.
Dès les années 90, il s’immisce dans la culture du graffiti et s’initie à la calligraphie arabe et chinoise.
Il marque les sols et les murs des villes avec d’immenses boussoles : roses des vents graphiques faites de lignes blanches sur le bitume gris qui s’inspirent de l’architecture et de l’écriture Koufique.
Son œuvre se situe à la croisée du graffiti, de la calligraphie, de l’abstraction géométrique et de l’art optique.
L’exposition s’articule autour de plusieurs thèmes et met en lumière les influences artistiques qui ont marqué le travail de L’Atlas.
Archéologie – Calligraphie
Ses œuvres, dont l’esthétique a pris le pas sur le sens même de l’écrit, sont exposées face à des « fragments archéologiques » prêtés par le Musée du Louvre.
Graffiti
Un musée à ciel ouvert, où L’Atlas s’exprime, partage et devient le reflet de la société dans laquelle on vit et celle de nos souvenirs.
La Ville, comme labyrinthe, dans lequel les hommes tentent de se repérer à l’aide de boussoles.
Des œuvres des artistes Keith Haring et Jacques Villeglé font le pendant à son travail.
Art optique et cinétique
L’Atlas réinvente continuellement son étude de la lettre et de la ligne, en utilisant du mouvement ou encore en sollicitant l’œil du visiteur en créant des illusions d’optique.
Des œuvres de Victor Vasarely sont exposées face aux œuvres de L’Atlas.
Voyages
L’artiste s’y nourrit de nouvelles inspirations tout en apportant à chaque fois sept toiles errantes.
Sept comme les Pléiades, filles du titan ATLAS, symbole de l’univers en mouvement ; sept comme les sept premières toiles que l’artiste a créées et qui représentent la constellation de ses déplacements.
Les jeunes visiteurs se transforment en petits explorateurs et partent sur les traces des différents courants artistiques qui ont inspiré L’Atlas.
Munis de boussoles, ils tenteront de ne pas se perdre dans les fameux labyrinthes de l’artiste !
Ils réaliseront leur propre fouille archéologique, créeront leur blaze sur un panneau de signalisation, vivront une expérience inédite d’immersion grâce à la Réalité Virtuelle et voyageront avec l’artiste, en découvrant toutes les techniques et les supports qu’il utilise.
Un parcours initiatique à l’histoire de l’Art, à travers une visite et une découverte du travail de L’Atlas, un artiste hors norme et inclassable qui nourrit notre imaginaire depuis plus de 20 ans.
Entretien avec l’artiste
La Maison Guerlain, 2017 © L’Atlas
Pourquoi l’Atlas ?
L’ATLAS est une référence à la carte géographique. Étant petit je vouais une fascination pour les Atlas.
Voir le monde depuis le ciel, tout en étant sur terre, était une chose inouïe !
De là, m’est venue l’idée de créer un art au sol pensé pour être vu du ciel, comme mes boussoles labyrinthiques.
C’est aussi une référence au Titan issue de la mythologie grecque qui partait en guerre contre les règles établies par Zevs.
Je me suis inspiré de certaines de ces histoires pour nourrir ma démarche artistique.
Pour moi L’ATLAS est aussi un acronyme signifiant : L’Art Tellurique Lié Au Sens.
Il est également le nom de la montagne où j’ai été initié à la calligraphie.
Enfin, pour le côté universel de ce mot qui peut être compris dans toutes langues au-delà des barrières culturelles.
Comment décrirais-tu ton travail ?
Comme la création d’une écriture universelle picturale, syncrétisant les différentes traditions calligraphiques orientales au sein de la rigueur géométrique de la typographie occidentale.
Partant de mes études en archéologie, je mélange des strates ancestrales de l’histoire de l’Art avec un état d’esprit contemporain influencé par le milieu de l’art urbain.
La finalité étant de créer un art transversal et intemporel.
Ensuite je réinjecte cette vision à l’intérieur d’autres mouvements historiques comme le Nouveau Réalisme, l’Op Art ou encore l’abstraction géométrique, afin de faire tomber les frontières mentales existantes entre ces différents mouvements tout en faisant entrer la calligraphie dans l’histoire de l’Art.