Parution du calendrier
Le Frankenstein de l’île de Nantes
Le 1er mars 2017
Le 1er mars 2017 paraîtra Le Frankenstein de l’île de Nantes, un calendrier original et inédit imaginé et réalisé par Anne Mie Depuydt, architecte urbaniste de l’agence uapS, et Jean Marc Ballée, graphiste.
Il témoigne, en 365 jours, de six années de stratégie urbaine correspondant à la deuxième phase d’aménagement de l’île de Nantes (2010-2016), territoire en mutation et vaste terrain d’expérimentations de 350 hectares depuis la fermeture de son chantier naval en 1989.
Ce calendrier, fil rouge du projet à cette période, s’active le 26 mars 2017.
En 2010, le projet de l’île de Nantes change d’échelle : de vastes terrains se libèrent au sudouest de l’île, invitant à imaginer de nouvelles manières de vivre en ville.
L’île prend une place décisive dans la grande métropole qui lie Nantes à Saint-Nazaire.
Cette nouvelle étape de développement de la friche et des chantiers est confiée pour six ans au groupement de maîtrise d’œuvre urbaine constitué autour de l’agence uapS, mandataire avec Marcel Smets, qui travaille sur une stratégie globale de l’île et en particulier sur le quartier sud-ouest où se trouvent les anciens terrains industriels, et sur l’intégration du futur hôpital universitaire.
Le calendrier Le Frankenstein de l’île de Nantes s’attache avant tout à raconter et à illustrer, de manière simple et créative, le processus de transformation et de fabrication de la ville de Nantes à cette période, ramenant l’échelle et la complexité intrinsèque du vaste projet urbain à une échelle de rue, bien plus intime et compréhensible.
Allant à l’essentiel, construit sur le principe du cadavre exquis, il se compose à la fois de textes et d’images.
En parallèle d’un récit écrit par Anne Mie Depuydt, et à la manière des « Fortunes Cookies », des séries de messages ou slogans énoncent l’aventure du projet en aphorismes, le tout décliné dans une typographie originale issue de l’imaginaire filmique et dessinée pour l’occasion, nommée « Wolfman ».
En alternance avec le texte, des réinterprétations de schémas, plans ou maquettes d’étude du projet, des images abstraites de formes urbaines, des images d’archives ou des photographies… viennent alimenter les pages.
Cette édition reflète la réflexion de l’agence uapS lors de sa mission, les nombreuses interrogations soulevées au fur et à mesure du travail effectué (comme le laisse imaginer l’île des possibles) : qu’est-ce qu’une île ? un métacentre ? une figure paysagère ? un éco-quartier ? un parkway ? pourquoi de nouveaux ponts ? doit-on tout ordonner ? qui habite l’île ? qu’est-ce qu’un quartier demain ?…, faisant écho à des thématiques clés : les formes urbaines, l’importance du sol continu (minéral, naturel, domestique), la mitoyenneté, l’importance de l’espace public, de l’histoire, habiter autrement, le plan des transformations…
Ce calendrier est un hommage à la ville et à ses habitants, et en particulier à ceux de l’île, ainsi qu’à la Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique (la SAMOA).
Le projet urbain de l’île de Nantes, l’un des plus importants d’Europe, est né de la volonté de fabriquer une ville qui réponde aux besoins de tous les habitants de la métropole : habiter, travailler, se déplacer, se divertir, créer, étudier… grâce à cette rare opportunité : disposer d’un territoire de 350 hectares encore largement disponible (dont l’ancien chantier naval), face au centre historique.
Dès les années 2000, la première phase du projet entamée par l’Atelier de l’île de Nantes d’Alexandre Chemetoff a impulsé une dynamique, révélé l’île, sa diversité, la richesse de ses patrimoines naturels et urbains.
Une nouvelle étape s’est ouverte en 2010, avec l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine dirigée par les architectes urbanistes Anne Mie Depuydt (uapS) et Marcel Smets, associés à la société d’ingénierie et d’aménagement SCE (groupe Keran) et à l’agence Franck Boutté Consultants, spécialisée en développement durable.
Depuis 2003, la Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique (la SAMOA) assure le pilotage du projet urbain de l’île et sa conduite opérationnelle.
Anne Mie Depuydt est architecte urbaniste. Née en Belgique en 1964, elle est diplômée de l’École Supérieure de Sciences et d’Arts – Département Architecture Saint-Luc du Campus de Gand (Wenk) en 1987.
Elle est associée à l’architecte urbaniste Erik Van Daele au sein d’uapS, urbanisme architecture projet S, plate-forme de compétences créée en 1999 et implantée à Paris.
Pour chaque projet d’urbanisme ou d’architecture, uapS développe une équipe de maîtrise d’œuvre ad hoc, à laquelle participent toujours différents consultants spécialistes des problématiques propres à celui-ci. uapS engage dans chaque projet la spécificité du contexte.
Elle recherche systématiquement des méthodes d’analyse et d’expression adaptées à sa particularité. Le contexte est approché dans son sens le plus large, non seulement physique mais également culturel, économique, social, politique…
uapS s’engage en particulier dans une approche programmatique du contexte, dans laquelle elle accorde une grande attention à la capacité structurante du quotidien et de l’évident.
L’objectif d’uapS est de mettre en œuvre des propositions urbaines ou architecturales qui stimulent le maximum de potentiels et de possibles, des projets qui soient d’abord des processus dynamiques, évolutifs dans leur contexte, au contraire de solutions vouées à rester figées dans une image trop explicite, et rapidement obsolètes.
Jean Marc Ballée est graphiste. Né en 1966, il vit et travaille à Paris. Il s’intéresse particulièrement aux questions de fictions et de narrations.
Son parcours l’a amené à approcher différents champs de la création : de l’art contemporain, au design et à l’architecture avec Rem Koolhaas, l’agence uapS et Dominique Perrault.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy, il débute en tant que stagiaire au collectif Courage, c’est du graphisme !, Grapus, avant de participer en 1989 à la création des « Graphistes Associés ».
Il est pensionnaire à la Villa Médicis en 1996, et réalise de 2003 à 2006 une résidence à Chaumont, Festival international de l’Affiche et du Graphisme.
En 2012, il assure avec Guillaume Houzé le commissariat de la septième et dernière édition d’Antidote à la Galerie des Galeries.
En 2016, il est co-commissaire avec Etienne Hervy de l’exposition Si tu me cherches je ne suis pas là, au Musée national de la tapisserie à Beauvais.
Cette même année, son travail est notamment présenté dans l’exposition Sur le motif, exposition anniversaire des 10 ans de la Maison d’Art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne.