De Cuba à l’Amazonie en passant par les glaciers millénaires, Philippe Echaroux ne cesse d’innover et faire parler des causes nobles à travers sont art. Cette fois-ci, l’artiste prolonge sa démarche artistique avec le projet « A World First in New-York ».
Un parcours atypique
Photographe, portraitiste et artiste engagé, ce n’est qu’en 2008 que Philippe Echaroux aborde la photographie.
Féru de sports extrêmes, Philippe Echaroux devient très rapidement grimpeur puis kitesurfeur professionnel. Ces deux sports développent sa connaissance de l’environnement.
« Avec ma pratique de l’escalade et du kitesurf, je me sens profondément lié à la Nature » confie Philippe Echaroux.
A 24 ans, il décide de se poser et de trouver un travail. Il se tourne alors vers le social et devient éducateur spécialisé.
« La pratique de sport extrême m’a permis de croire que tout est possible et appris de nouvelles valeurs. C’est cette expérience que je souhaitais transmettre à ces personnes qui ont pris un mauvais départ dans leur vie » raconte Philippe Echaroux.
En parallèle de ce métier, il débute la photographie. Ses premiers portraits voient le jour lors d’un stage dont il s’occupait. Il prend des portraits d’adultes handicapés.
« En prenant ces photos, je voulais changer le regard de ces personnes sur eux-mêmes, qu’ils soient fiers et heureux de se voir. Mais également que les autres leurs portent un regard différent » explique-t-il.
L’art de la lumière
L’artiste est très rapidement reconnu dans l’univers de la photographie pour ses portraits de célébrités et ses éclairages particuliers qui très vite deviennent sa signature, son ADN d’artiste. De par son profond respect pour l’environnement, Philippe Echaroux n’envisage de faire de l’art que dans le respect de la Nature et de l’environnement. Il va ainsi créer sa propre façon de faire de l’art : occuper un espace, un lieu, de manière monumentale, tout en le laissant aussi intact qu’à son arrivée.
C’est donc tout naturellement que l’idée de proposer un art éphémère (comme nous) avec de la lumière lui vient à l’esprit. Le Street Art 2.0 – comme allait le nommer les médias – venait ainsi de naître.
« En tant que photographe, très vite je me suis tourné vers mon outil de prédilection : la lumière. Ce dernier répond à tous les critères que je m’étais imposé : respect du lieu, ne pas laisser de trace, lien avec mon métier de photographe et l’éphémérité » commente Philippe Echaroux.
A travers cette technique, ces œuvres fugaces sont visibles en deux temps :
- Lors de la projection in situ des portraits
- Lors de la capture de ces projections
Ainsi dans le premier temps ces œuvres vivent un cours instant et dans le second temps ces nouvelles œuvres sont leur témoin.
« Défendre et diffuser des messages sur l’environnement avec de la lumière et de manière non destructive, tel est le concept de Philippe Echaroux » raconte Christophe Rioli, Art Five Gallery.
Toujours dans l’esprit de vouloir créer quelque chose de novateur et unique en défendant des causes qui le touchent, le projet en Amazonie voit le jour. Quitter la ville et travailler avec la Nature libre et sauvage.
« A travers ce projet, je voulais illustrer le fait qu’abattre un arbre c’est exactement la même chose qu’abattre un Homme » exprime-t-il.
A World First in New-York
Berceau historique de l’art urbain, New-York est également la ville la plus photographiée au monde. En recherche constante de nouveauté, Philippe Echaroux se lance le défi de proposer une intervention artistique encore jamais vue dans ce lieu mythique en plein Central Park du 20 au 30 mai prochain.
« New-York est la suite de mon aventure en terre Surui en Amazonie. Tout artiste urbain se doit de passer une fois là-bas mais combien d’entre eux arrivent encore à surprendre ? » confie Philippe Echaroux.
Ainsi avec ce projet, Philippe Echaroux confirme sa capacité à innover et à surprendre tout en continuant à faire de l’Art avec et sur du vivant.
« Contrairement à la forêt Amazonienne, nous ne vivons plus en tribu ni dans la forêt mais dans une mégalopole où la Nature est proscrite entre du béton. Ici les arbres ne sont pas les points les plus hauts du paysage » commente-t-il.
Dans un premier temps, Philippe Echaroux prendra une dizaine de portraits de New-Yorkais dans les rues puis les projettera à la tombée de la nuit sur les arbres de Central Park. Ces projections seront ensuite « capturées » par l’artiste afin de rendre cet instant éphémère éternel.
En projetant ces visages, Philippe Echaroux humanise une nouvelle fois la Nature et renforce ainsi l’idée de devoir la protéger.
Ce projet se prolongera en France début juin 2018 avec la réalisation d’une vidéo présentant cette intervention artistique unique.
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