Samedi 23 janvier 2016 à 15h30
L’éclogitisation, ou le lent processus d’amnésie
entrée libre
Une conversation entre Melissa Dubbin, Aaron S. Davidson (artistes), Violaine Sautter (géologue) et Maxime Guitton (commissaire d’exposition)
A partir de leur installation présentée dans l’exposition Co-Workers : Beyond Disaster, les artistes Melissa Dubbin et Aaron S. Davidson, en dialogue avec la géologue Violaine Sautter et le commissaire d’exposition Maxime Guitton, s’interrogeront sur ce que nous pouvons apprendre du temps pris à échelle géologique, et du lent processus de transformation des roches métamorphiques.
Nourrie par les ouvrages An Experiment with Time de J. W. Dunne (1927) et Formes du temps de George Kubler (1961), la conversation abordera la manière dont les objets, et les roches en particulier, peuvent transmettre ce dont ils ont été les témoins, ou prédire ce qui sera.
Cet échange avec la géologue Violaine Sautter, ici désignée « géolinguiste » – en référence à une nouvelle où l’auteure de science fiction Ursula K. Le Guin imagine un personnage capable de lire « la poésie (…) intemporelle, froide, volcanique des pierres »* – questionnera en quoi le langage des minéraux peut éclairer notre approche de ce que nous nommons aujourd’hui l’Anthropocène.
*« L’Auteur des graines d’acacia, et quelques autres extraits du Journal de l’Association de Thérolinguistique », traduit en français dans le recueil Les Quatre vents du désir, Paris, Presses Pocket, 1988.
(La conversation se tiendra en anglais)
Mercredi 27 janvier 2016
Co-Workers : Écritures hors les murs
Lancement des publications et exposition des productions conçues dans le cadre de l’atelier de création organisé entre la Maison Centrale de Poissy et l’Université Paris-Diderot, sous la direction de Julie Ramage
Dans le cadre de l’exposition Co-Workers : Beyond Disaster, les étudiants détenus de la Maison centrale de Poissy (Section des Etudiants Empêchés de l’université Paris VII-Denis Diderot) ont été invités à collaborer, à distance, avec l’atelier d’écriture de la licence de Lettres.
A travers une série d’expérimentations sonores, les participants s’entretiennent de la notion de désastre, de ce qu’elle signifie pour les uns ou pour les autres, de sa mise en récit et en voix, afin de produire, tout au long du semestre, une pièce radiophonique collective.
La voix, prise dans un maillage serré, entre connotations judiciaires (son analyse sert d’élément de preuve dans les procédures) et problématiques de circulation intérieur/extérieur, est réinvestie dans ses potentialités de résistance et dans la recherche de nouvelles formes de communication.
Cet atelier prolonge les travaux produits en collaboration avec les étudiants de la Maison centrale de Poissy et Bétonsalon – Centre d’art et de recherche en 2014 – 2015. Se posait alors la question des liens entre corps, écriture et surveillance.
Les débats, recherches et productions menés avec les participants autour de la dimension politique de l’écriture et de ses modes d’apparition, fournissent de multiples réponses.
Partenaires
À l’initiative du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Co-Workers se déploie sur deux lieux, selon deux propositions : Le réseau comme artiste dans les espaces de l’ARC du Musée d’Art moderne, et Beyond Disaster à Bétonsalon – Centre d’art et de recherche. Chaque exposition sera ponctuée d’un programme de rencontres.
Co-Workers : Beyond Disaster bénéficie du soutien de la Région Île-de-France, d’Arcadi Île-de-France dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris / Île-de-France, ainsi que de la Fondation Imago Mundi (Cracovie, Pologne) dans le cadre du programme Place Called Space (co-financé par l’European Regional Development Fund du Malopolska Regional Operational Programme pour 2007-2013).
Co-Workers : Beyond Disaster reçoit également le soutien du programme UDPN – Usages des patrimoines numérisés (Idex SPC).
9 Esplanade Pierre Vidal-Naquet
Rez-de-Chaussée de la Halle aux Farines
Paris 13
+33.(0)1.45.84.17.56