SOLITAIRE
STÉPHANE THIDET
Du 1er avril au 10 juillet 2016 Ancienne sacristie, entrée libre.
Le Collège des Bernardins, en association avec Rubis Mécénat cultural fund, donne carte blanche à Stéphane Thidet pour occuper l’ancienne Sacristie du Collège, d’avril à juillet 2016. Après Lyes Hammadouche et Pauline Bastard, il sera le troisième invité du programme de résidence initié par le commissaire Gaël Charbau.
© Stéphane Thidet Courtesy galerie Aline Vidal
Poursuivant ses réflexions sur la perception du temps et l’ « aura » des matériaux, Stéphane Thidet propose dans l’ancienne sacristie des Bernardins une véritable métamorphose de ce lieu chargé d’histoire en inventant un dispositif qui en change totalement la visite et la compréhension.
Grâce à une installation qui mobilise une importante quantité d’eau pour créer un paysage contemplatif, architectural et mental, il imagine ici une étrange « machine à dessiner » célibataire, une inédite chorégraphie liquide, minérale et solitaire.
Délibérément inclassable, Stéphane Thidet est un artiste travaillant avec de nombreux médiums et matériaux. Dans ses œuvres, il manipule et transforme des sons, des images filmées, des objets manufacturés ou encore des éléments naturels extraits de leur environnement d’origine. Ses installations cherchent souvent à déplacer les frontières classiques de l’art, comme lorsqu’il introduit en 2009 une meute de loups dans le parc du Château des Ducs de Bretagne lors de la manifestation Estuaire à Nantes, projet collaboratif qui fit appel à un éleveur et à des écrivains.
Lors de l’édition 2013 de la Nuit Blanche parisienne, il proposa une performance musicale intitulée L’Orchestre (…et la mort attendra), construite en collaboration avec le compositeur Ivan Bellocq et l’Orchestre Symphonique de Haute Mayenne : il s’agissait de revisiter La Mort d’Ase d’Edvard Grieg, selon un principe de ralentissement du temps de jeu, en étirant la pièce de près de quatre fois sa durée normale et en laissant ainsi surgir des distorsions et des artefacts dans l’interprétation.
En 2015, on a pu redécouvrir dans l’exposition Inside au Palais de Tokyo, son spectaculaire « refuge », une cabane en bois à échelle un, à l’intérieur duquel un déluge de pluie ne cessait de tomber.
Stéphane Thidet
Né en 1974, Stéphane Thidet est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2002 (avec les félicitations du jury) après avoir passé son diplôme en 1996 à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen. Il vit à Paris et travaille à Aubervilliers.
Son travail s’appuie sur la fugacité des éléments et des objets comme moteur de résistance et de reconstruction. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. Stéphane Thidet est représenté depuis une dizaine d’années par la galerie Aline Vidal à Paris, ainsi que la galerie Laurence Bernard à Genève.
Édifice exceptionnel du XIIIe siècle récemment restauré, le Collège des Bernardins est ouvert au public depuis septembre 2008. C’est aujourd’hui un lieu dédié aux espoirs et aux questions de notre société et à leur rencontre avec la sagesse chrétienne. Tous sont invités à participer à ces dialogues par des travaux de réflexion ou de recherche, de formation ou d’expression artistique.
Plusieurs activités au service de l’homme dans toutes ses dimensions (spirituelle, intellectuelle et sensible sont proposées : l’art, les rencontres et débats, la formation et la recherche.
Le Collège des Bernardins s’appuie sur un pôle de recherche composé de six départements : « Sociétés humaines et responsabilité éducative », « Économie, Homme, Société », « Éthique biomédicale », « Société, Liberté, Paix », « Judaïsme et christianisme », et « La parole de l’art ». Son originalité est de réunir universitaires, praticiens et théologiens autour de la question essentielle de l’homme dans une approche pluridisciplinaire.
Informations pratiques
Entrée libre
Exposition ouverte du lundi au samedi de 10h à 18h, le dimanche et les jours fériés de 14h à 18h.
Tél. : 01.53.10.74.44
www.collegedesbernardins.fr