Du 23 mai au 31 octobre, le musée Jean‐Lurçat et de la tapisserie contemporaine de la Ville d’Angers propose une traversée de l’histoire de la tapisserie et du textile contemporains.
Cette exposition proposera au public une trentaine d’œuvres originales issues des riches collections du Musée d’Art moderne de la ville de Paris (MaM), du Fonds national d’art contemporain (FNAC) et des musées d’Angers.
Elle rassemblera des oeuvres tissées de Pablo Picasso, Georges Braque, Sonia Delaunay, Josep Grau‐Garriga, Pierrette Bloch ou encore Louise Bourgeois et Annette Messager. Des expérimentations tissées des années 1930 jusqu’aux recherches les plus actuelles des années 2000, les œuvres parlent de la relation entre l’artisan‐licier et le créateur mais aussi du travail du licier‐créateur et enfin de l’expression du souple à travers des supports et des techniques très variés.
Le parcours de l’exposition débutera par une section consacrée aux pièces dites « historiques » de Lurçat, mais aussi de Pablo Picasso, Rouault, Georges Braque, Sonia Delaunay et Lucien Coutaud. La deuxième section, fondamentale, sera quant à elle dédiée au mouvement de la « Nouvelle tapisserie »avec des œuvres de Magdalena Abakanowicz, Jagoda Buic, Pierre Daquin ou Josep Grau‐Garriga. Les fonds présentés sont révélateurs du fort impact de ce mouvement et d’une véritable « révolution » dans ce domaine artistique.
Une autre facette de cette période sera mise en avant dans une section s’articulant autour d’Annette Messager et de Louise Bourgeois, ou encore de Fanny Viollet ou de Patrice Hugues. Les œuvres sont féministes et engagées, parlent de la spécificité du langage textile.
Les dernières créations exposées comme celles de l’indonésien Eko Nugroho ou des deux artistes allemandes Isa Melsheimer et Ulla von Brandenburg évoquent notre monde, témoignent, dénoncent et décryptent le système social dans lequel l’homme s’est enfermé.
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a mené une politique d’expositions et d’acquisitions très dynamique dans les années 1970‐1980, à l’époque de la « Nouvelle tapisserie ». À ce fonds aujourd’hui historique s’ajoute le fonds de l’ARC, espace de recherches et d’expositions créé en 1966 au sein du Musée et dédié à la création contemporaine.
La conservation et la gestion de la collection du Fonds national d’art contemporain ont été confiées au Centre national des arts plastiques (CNAP) depuis 2003. Ce fonds a vocation à être prêté ou mis en dépôt, contribuant ainsi à la diffusion de l’art contemporain auprès du public.
La collection de tapisseries et de textiles contemporains du musée Jean‐Lurçat est née au milieu des années 1960, avec comme événement fondateur l’acquisition du Chant du monde de Jean Lurçat.
Elle s’est renforcée à partir de 1986, date de l’ouverture d’un nouveau musée dédié à la tapisserie contemporaine, par le biais d’une politique d’achats ou de donations, importantes en nombre comme en qualité : Thomas Gleb en 1991‐2004 ; Grau‐Garriga en 2004 ; Patrice Hugues en 2005, etc.